La plupart des associations de football sollicitées pour une enquête pour discrimination ont refusé de coopérer. C’est ce qu’a annoncé l’agence anti-discrimination RADAR d’Eindhoven. Les raisons allaient de : « pas le temps » et « ne joue pas ici » à « ne pas vouloir être réveillé ». Les réactions des personnes qui ont voulu participer montrent que le racisme et la discrimination sont courants, mais qu’ils ne sont pas toujours perçus comme quelque chose de mauvais.
RADAR s’est adressé individuellement à 20 membres de clubs amateurs du Brabant central et occidental et de Rotterdam, mais aussi à 27 en groupe. 107 membres ont rempli un questionnaire.
Jurer avec ‘gay’
Ce qui est frappant, c’est que le mot « gay » est considéré comme un juron normal par la plupart des membres. Il est largement utilisé, mais il est également considéré comme inoffensif et non spécifiquement dirigé contre les homosexuels.
Néanmoins, un petit changement est visible en ce qui concerne les personnes LGBTIQ+ dans le football amateur par rapport à il y a cinq ans. Selon RADAR, on a souvent dit fermement qu’il n’y avait pas d’homosexuels dans le football (masculin). Maintenant, on dit qu’ils sont probablement là, mais qu’ils ne se font pas connaître. La plupart des répondants ne voient pas le fait que jurer avec « gay » n’améliore pas la situation pour eux.
Lignes droites blanches
En ce qui concerne la discrimination à l’égard des personnes de couleur de peau ou d’origine différente, les répondants disent que cela arrive souvent. Notamment par les adversaires ou les spectateurs. La discrimination et le racisme au sein de leur propre club est quelque chose qui, selon eux, se produit rarement. Selon RADAR, les hommes hétérosexuels blancs en particulier l’ont indiqué.
Cela peut expliquer pourquoi la plupart des clubs ont refusé de participer à l’enquête. Selon RADAR, on leur a souvent dit qu’ils n’avaient pas le temps, mais aussi que « ça ne joue pas ici » ou que le club « ne veut pas être réveillé ». De nombreux clubs ont un code de conduite, mais les personnes interrogées n’ont pas pu dire si la discrimination et le racisme y sont également présents.