La pluie battante n’a pas empêché l’hommage romantique à l’artiste féministe


ccomme un papillon. La femme Dior s’envole vers Mexico pour montrer la collection Croisière 2024. Un hommage complet à Frida Kahlol’artiste qui représente le plus dans l’imaginaire commun cette terre, qui lui a donné naissance en 1907. Et qui est aussi main dans la main avec Monsieur.

Maria Grazia Chiuri explorer les nombreux liens entre ce « lieu de l’âme », la figure de Kahlo et Christian Dior, et présente une série de looks inspirés de la culture, de l’artisanat et du patrimoine de Mexico. Un tourbillon de couleurs et de broderies qui miment le vestiaire de la créatrice rebelle et fait revivre l’héritage de la Maison, sous la pluie, dans la cour du Collège de San Ildefonso.

Croisière Dior 2024 : Nouveau-Mexique

Impossible d’oublier le légendaire J’habite Mexique Dior de la collection printemps-été 1953, dont une version est également conservée au Victoria & Albert Museum de Londres. Corsage et jupe ample en organza et fleur rouge qui ressort à la taille, pour rappeler le look de la femme symbole du féminisme. Mais aussi les ensembles de Maria Félix: c’est en 1947 que Christian Dior commence à découvrir le lieu, sa culture et ses habitants, avec divers cadeaux et défilés de mode. En 1954, le couturier défile en Amérique centrale et du Sud.

L’emplacement, le collège où Frida Kahlo a étudié

Aujourd’hui, tradition et modernité se rencontrent au Colegio de San Ildefonso. Ancien couvent des jésuites, ce n’est pas seulement l’un des bâtiments les plus évocateurs de la ville, mais aussi un lieu symbolique : c’est ici que Frida Kahlo a étudié et rencontré le maître muraliste Diego Rivera, dont plusieurs œuvres se trouvent ici. Fcréateur de la peinture mexicaine moderne ainsi que l’amour d’une vie : mariés deux fois et sans enfants, leur histoire fut une histoire passionnée et tourmentée.

Un cliché du défilé Christian Dior Croisière 2024 au Mexique (Photo : Rodrigo Oropeza / AFP / Getty Images)

La femme « papillon » du défilé Dior au Mexique

Les robes du défilé Dior au Mexique rendent hommage au style de l’artiste féministe d’une part, et à celui-ci aimer si emblématique – comme le récite la bande originale du spectacle, mis en scène dans la cour, sous une pluie battante. Habillé pour sortir du cocon, qui devient une sorte de représentation, de protestation, d’affirmation. Coffres dans lesquels une femme est souvent cachée papillon – et ce n’est pas qu’une figure de style. Le motif se décline en couleurs, découpes, imprimés, broderies, bijoux. L’animal est d’une part un hommage au corps féminin, si central dans l’œuvre de Kahlo, et d’autre part aux dessins de Andrée Brossin de Méré extrait des archives Dior. Et une citation de grands tableaux de la Renaissance, comme le Portrait d’une princesse par Pisanello.

Des robes pour sortir du cocon

Les costumes trois pièces défiant les sexes sont un clin d’œil au look préféré de Kahlo, qui revendiquait déjà son indépendance intellectuelle dans l’ensemble emblématique à 19 ans. sui generis. Les échos de Tradition tehuanienne elles sont multiples, comme la jupe ample que l’on porte avec une tunique traditionnelle huipil. Le costume, déjà pour Kahlo, était un véhicule pour souligner les caractéristiques typiques des femmes Tehuantepec, décrite comme forte, courageuse, sensuelle et belle. « Le portrait en l’absence d’un seul être » qu’elle décrit elle-même dans son journal. Porté avec des bottes typiques mexicaines ou rouges, avec une référence féministe claire – message/signature de Chiuri.

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Broderies indigènes et performances féministes

Les broderies sont réalisées par ateliers d’artisans indigènes, selon une pratique déjà expérimentée à plusieurs reprises par Chiuri, et ornent, notamment, costumes et chemises. Voici larobe rose qui imite celui de l’un des autoportraits les plus célèbres de Kahlo. Mais aussi les robes plus austères en noir et blanc, en jersey et en velours. Le cou papillon est le protagoniste, tout comme les larges jupes incrustées ou plissées, qui s’ouvrent comme une corolle sui vêtus de tabliers. Les papillons reviennent sur la toile toile de jouy inspiré de la flore et de la faune mexicaines avec des perroquets, des singes, des sterlizias qui reviennent également dans les peintures de Frida. La veste de bar est réinterprétée en denim indigo, les tenues utilitaires sont raffinées avec des micro capes, des broderies sophistiquées, des tops transparents et des chapeaux en raphia, qui se portent aussi avec des ensembles total crochet. Une lueur de dentelle en coton, chanvre et soie scelle la collection.

La performance de l’artiste féministe mexicaine clôture le spectacle Élina Chauvet, avec des robes blanches et de la mousseline confectionnées «A corazón abierto» – c’est le nom de la capsule – par les brodeuses locales. Sur les archives parisiennes originales, les vêtements se démarquent symboles et mots en rouge: cœurs, crinolines, mains jointes et bouches fumantes. Parmi les lettrages, « espoir », « viva mi vida » et « j’ai confiance en toi ». Le créateur annonce que ces pièces seront exposées au Galerie Dior de l’avenue Montaigne. En revanche, une exposition consacrée à Frida Kahlo au Palais Galliera vient de fermer ses portes à Paris.

Invités internationaux

Présence programmatique du spectacle, les artistes au premier rang : de Lorenzo Jovanotti pour Clés d’Alicia, qui a également diverti les invités avec un mini concert exclusif. Mais aussi l’actrice Rachel Zegler. Tous ont afflué au Mexique, pour célébrer la féminité selon Dior.

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