La plaque commémorative disparue « Nez pâles de La Haye » est de retour à Westerbork

Une réplique de la plaque commémorative présentée en 1946 par les parents d’enfants de La Haye aux habitants de Drenthe sera dévoilée cet après-midi à Westerbork. Cela a été fait en guise de remerciement pour avoir hébergé des centaines d’enfants pendant l’hiver de famine de 1944/45.

Les parents de La Haye ont envoyé leurs enfants dans notre province en désespoir de cause car il y avait encore assez de nourriture ici. La plaque commémorative sera placée sur le monument de De Vlag à l’église Saint-Étienne.

La plaque commémorative originale a été conservée à la mairie de Midden-Drenthe. Il a disparu en 2022 lors de rénovations intérieures et de déménagements et n’a jamais été retrouvé. La municipalité a revêtu le sac et a proposé d’en faire une réplique.

D’ailleurs, ce n’était pas la première fois que la plaque était perdue. La plaque a également disparu en 2015 après avoir été prêtée au Musée historique de La Haye, mais la plaque commémorative a finalement été retrouvée dans un débarras de la mairie.

Albert Kuper, de l’Association historique de Westerbork, était très en colère en 2022 lorsque la plaque s’est avérée manquante. Mais il est satisfait de la manière dont s’est déroulée la collaboration ultérieure avec la municipalité pour réaliser une réplique. « La municipalité a tout organisé et payé », dit-il.

« Il est fait de bronze, le même matériau que l’original », explique Kuper. « Fabriqué par une entreprise d’IJsselstein. La préparation a pris un certain temps, mais c’est magnifique, tout comme l’original. » Kuper n’a pas peur que la plaque disparaisse à nouveau. « Il est bien sécurisé, sécurisé, et il faut essentiellement tout démolir pour le prendre. »

Ben Boers dévoilera la plaque en compagnie du conseiller Schipper, alors responsable. Boers fait partie des « nez pâles de La Haye » qui ont atterri à Drenthe à l’âge de 12 ans.

Il a été placé comme garçon de la ville chez un agriculteur. Les Boers n’avaient jamais vu de ferme auparavant. Pourtant, il s’est immédiatement senti chez lui. « Le fermier était un homme sympathique, la première chose qu’il m’a montré, c’était un Belge, un si gros cheval de trait. Et puis j’ai eu le droit de regarder les vaches dans l’étable. J’ai passé un bon moment. »

Mais il y avait aussi des inquiétudes. « A propos de mes parents, tu ne savais pas comment ils allaient, s’ils étaient encore en vie, tu n’avais aucun contact et j’ai quand même eu du mal avec ça. » Lorsqu’il fut ramené au domicile parental à La Haye après son séjour à Drenthe, son père lui ouvrit la porte. Sa mère n’était pas là. Il s’est avéré qu’elle était allée le chercher à Drenthe en auto-stop. Boers l’a revue quelques jours plus tard.

Boers pense qu’il est important qu’une réplique de la plaque soit réalisée. « C’est merveilleux que la plaque revienne », dit-il. « Après la guerre, les parents ont économisé de l’argent pour pouvoir remercier Drenthe de cette manière. Cela en dit long sur la valeur émotionnelle que cela avait pour eux. »



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