La place laissée vide lors de la remise du prix Nobel de la paix à Oslo était symbolique. La reconnaissance retirée par les enfants


Lavec une chaise vide où elle aurait dû s’asseoir Narges Mohammadi, militante iranienne des droits humains recevoir le prix Nobel de la paix, n’est pas seulement un siège vide, mais le symbole de la férocité du régime iranien, qui punit ses citoyens et surtout les femmes et tous ceux qui luttent pour la liberté. Exactement comme Mohammadi qui, en effet, est en prison à Téhéran et purge une peine de 31 ans de prison.

Le prix Nobel de la paix 2023 à l’Iranien Narges Mohammadi : l’annonce

Le prix Nobel de la paix revient à Narges Mohammadi, mais elle n’est pas là

Les fils jumeaux de Mohammadi étaient présents pour recevoir le prixKiana et Ali, 17 ans, pour qui cette absence est une blessure profonde à laquelle ils doivent faire face au quotidien : « Je ne sais plus quel est le ton de sa voix, ni à quoi il ressemble, maintenant. Et je ne sais pas si je la reverrai, même si je n’ai pas peur. Notre père ou notre mère est entré et sorti de prison depuis l’âge de 4 ans. C’est une douleur terrible, mais nous avons accepté cette vie », a confié Kiana à France 24.

Narges Mohammadi ne peut pas recevoir le prix Nobel de la paix car elle est enfermée en prison en Iran (Le crédit photo doit être lu BEHROUZ MEHRI/AFP via Getty Images)

Pour les droits des femmes, mais de tous

Narges Mohammadi se bat contre «régime religieux tyrannique et misogyne» d’Iran qui cible les femmes et s’oppose fermement à l’obligation du port du hijab. Mais il est également fermement opposé à la peine de mort dans le pays. et pour cette raison elle est détenue à la prison d’Evin depuis 2021 et n’a pas pu recevoir le prestigieux prix en personne.

Une chaise vide symbole de toutes les injustices faites aux femmes

À la brutalité du régime de Téhéran, Mohammadi et les autres militants opposent courage, courage, idéalisme et résistance et d’une certaine manière, cette chaise vide représente aussi ces injustices contre les femmes dans le monde qui sont beaucoup moins connues : Les femmes yéménites victimes d’une guerre pratiquement ignoréedes dissidents russes et biélorusses sont enfermés derrière les barreaux parce qu’ils s’opposent au pouvoir absolu de Poutine, des filles violées par milliers lors de la guerre du Tigré en Éthiopie.

Prix ​​Sakharov, les parents de Mahsa Amini également bloqués

Le prix décerné par le Comité d’Oslo lui revient ainsi qu’à ceux qui, avec elle, font avancer le mouvement non-violent « Femmes, Vie, Liberté », né juste après la mort de Mahsa Amini. C’est exactement les parents de la jeune fille kurde-iranienne décédée l’année dernière alors qu’il était sous la garde à vue de la police des mœurs pour avoir mal porté le voile, ils ne pourront pas partir récupérer le prix Sakharov à Paris décerné à titre posthume à la jeune victime. L’avocat de la famille en France a déclaré à l’AFP. «Les membres de la famille ont été interdits de monter à bord du vol qui les aurait amenés en France, même s’ils disposaient de visas – a déclaré Chirinne Ardakani – Leurs passeports ont été confisqués».

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