Il manque actuellement 9 700 enseignants du primaire à plein temps, contre 9 100 l’an dernier. En conséquence, près de 1 place sur 10 dans les écoles primaires est actuellement vacante.
Dans l’enseignement secondaire, ces chiffres sont moins concrets, en partie parce que certaines matières peuvent être supprimées pendant une courte période. Le ministère estime que dans cinq ans, il y aura une pénurie d’environ 2 143 emplois à temps plein.
Dans l’enseignement primaire, ces pénuries pourraient quelque peu diminuer dans les années à venir. Le nombre d’élèves dans les écoles primaires diminue et moins d’enseignants partent à la retraite. En conséquence, la pénurie passera d’environ 5 093 emplois à temps plein en 2022 à 3 167 en 2027. Parallèlement, le nombre de postes vacants pourrait également augmenter car il faut de plus en plus d’enseignants pour aider les enfants ayant des troubles d’apprentissage.
La baisse du nombre d’élèves allégera probablement la pression sur l’enseignement secondaire en 2027. Dans l’enseignement primaire, les pénuries vont encore augmenter, car on attend plus d’élèves.
Pénurie plus importante dans les grandes villes, pas de pénurie en MBO (encore).
Les pénuries actuelles sont perceptibles dans tout le pays. Mais dans les cinq plus grandes villes (Amsterdam, La Haye, Rotterdam, Utrecht et Almere) la pénurie est plus importante que dans le reste du pays. Dans ces villes, 15,2 % du nombre total d’emplois à temps plein sont encore ouverts, contre 8,5 % dans le reste du pays.
Le type d’école joue également un rôle dans le nombre de postes vacants. Par exemple, les écoles dont les élèves sont plus susceptibles d’avoir des troubles d’apprentissage ont un problème plus important que les autres écoles. Les pénuries sont également plus importantes dans l’enseignement spécialisé.
Les écoles MBO ne sont toujours pas affectées par la pénurie d’enseignants. Le ministère pense qu’eux aussi devront éventuellement faire face à des pénuries sur le marché du travail.
Les ministres veulent une meilleure approche nationale
On ne sait toujours pas si la formation des enseignants conduira à un afflux plus important de nouveaux enseignants. Le rapport montre qu’il y a une tendance à la hausse du nombre de personnes qui s’inscrivent au PABO. En même temps, la question est de savoir si cela va continuer. Cela deviendra évident au début de l’année prochaine.
« Tous ces chiffres nous montrent clairement une chose : l’urgence de s’attaquer aux pénuries reste plus élevée que jamais », écrivent les ministres Dennis Wiersma (Enseignement primaire et secondaire) et Robbert Dijkgraaf (Éducation, Culture et Science) dans la lettre au parlement.
Dans les coulisses, donc, nous travaillons dur pour trouver des solutions à la pénurie. Les ministres souhaitent privilégier une approche nationale car, selon eux, le travail est encore trop souvent fragmenté. Début 2023, les parties prenantes commenceront à travailler à l’élaboration de cette approche nationale.