La nuit noire du réveillon de Noël 1913 : une catastrophe ferroviaire endeuille les familles

Sur le chemin de la famille et des proches, les choses tournèrent terriblement mal sur le chemin de fer près de Beilen la veille de Noël 1913. Plusieurs personnes meurent dans un accident de train. Une catastrophe lourde de conséquences dans le domaine des enquêtes sur les accidents.

Il est environ sept heures lorsque le train à la gare de Groningue se remplit de passagers. Un train extra long avec des centaines de voyageurs en route pour fêter Noël dans une autre ville.

Des personnes de tous horizons interviennent, comme Johannes Pieter Punt, 41 ans. Il est conseiller auprès d’une compagnie d’assurance-vie à La Haye et soupçonne que le sapin de Noël de sa maison a été décoré par sa famille. Il arrive à la gare juste à temps pour prendre le train. Il a joué aux dames tout l’après-midi, mais il a sauté un train plus tôt pour jouer à un match.

Jacobus Cort van der Linden est également à la recherche d’une place. Le mélomane est un fonctionnaire important à Groningue et en route vers ses parents à La Haye. Il choisit un compartiment non-fumeur avec son ami le docteur Jan Govert Roosenburg. A bord se trouvent également le couple Kapteyn-Van der Werff de Leyde et Hillegonda Aleida van Zanten, une couturière de 37 ans qui va dire au revoir à sa sœur de Zwolle qui part pour l’Amérique.

La locomotive démarre avec un certain retard. Le train traverse le sombre paysage hivernal. Les choses tournent mal près de Beilen. Immédiatement après avoir traversé le pont Haler sur l’Oranjekanaal, les wagons arrière ont déraillé et l’un d’entre eux s’est renversé. Dans les compartiments avant, personne ne remarque rien, mais dans les compartiments arrière, d’autres passagers sont projetés, certains sont éjectés du train, finissent sur la voie et sont écrasés par le dernier wagon.

Lorsque tous les avions sont immobilisés, le spectacle est épouvantable. D’après ce que l’on peut voir, dans la nuit noire de la campagne de Drenthe, l’obscurité cache beaucoup de souffrance. Les victimes sont méconnaissables. Mutilé. En lambeaux. Des membres, des intestins et même une tête se détachent du torse près de la piste.



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