La Nouvelle-Zélande rouvrira ses frontières deux mois plus tôt que prévu et assouplira les règles d’immigration pour attirer les travailleurs qualifiés, mettant fin à plus de deux ans de restrictions d’entrée sévères pendant la pandémie de coronavirus.
Le gouvernement de Jacinda Ardern a mis en œuvre une stratégie «zéro-Covid» pour une grande partie de la crise sanitaire qui a inclus des verrouillages sévères et une frontière fermée.
Le gouvernement du parti travailliste a déclaré mercredi qu’il lèverait les restrictions à partir du 31 juillet, facilitant l’entrée des travailleurs dans certains secteurs, notamment la santé, l’ingénierie et la technologie, et offrirait une voie plus rapide vers la résidence.
Les conditions d’entrée pour les étudiants étrangers seront également assouplies.
Mais les règles pour les travailleurs non qualifiés resteront en place, a ajouté le gouvernement, affirmant que le pays ne devrait pas revenir à sa dépendance d’avant la pandémie à l’égard de la main-d’œuvre migrante à faible coût.
Le Premier ministre a déclaré que le pays était « pleinement ouvert aux affaires ».
« Ce sera une bonne nouvelle pour les familles, les entreprises et nos communautés de migrants », a déclaré Ardern, ajoutant que cela apporterait une « certitude » avant les saisons touristiques de printemps et d’été.
Le Premier ministre a également annoncé une nouvelle « liste verte » de 85 postes hautement qualifiés qui se sont avérés difficiles à pourvoir et l’extension de 20 000 visas de travail. Les entreprises néo-zélandaises qui souhaitent embaucher des travailleurs qualifiés à l’étranger seront soumises à moins de bureaucratie et le processus d’approbation des visas sera simplifié, a déclaré le gouvernement.
Mais le ministre de l’Immigration, Kris Faafoi, a déclaré que le pays ne pouvait « pas revenir aux tendances pré-pandémiques qui nous rendaient trop dépendants d’un nombre croissant de travailleurs peu qualifiés et entraînaient une exploitation accrue des migrants ».
« Notre plan est de développer les compétences à la maison », a-t-il déclaré.
Erica Stanford, porte-parole de l’immigration pour le parti national d’opposition, a déclaré que le gouvernement n’agissait pas assez rapidement et n’avait pas écouté les demandes des entreprises pour améliorer le recrutement de travailleurs peu qualifiés.
« Business New Zealand s’attendait à une annonce sur la manière de faire entrer les travailleurs plus rapidement et ils ne l’ont pas reçue », a-t-elle déclaré au journal New Zealand Herald.
La décision d’assouplir les restrictions est intervenue après que la Banque de réserve de Nouvelle-Zélande a relevé les taux d’intérêt de 0,5 point de pourcentage à 1,5% le mois dernier, la plus forte augmentation en 22 ans.
Une semaine plus tard, l’inflation pour l’année jusqu’en mars a atteint 6,9%, la plus forte hausse depuis 1990, ce qui a incité la Chambre de commerce d’Auckland à exhorter le gouvernement «à agir sur les paramètres d’immigration étouffants afin que les employeurs puissent apporter les compétences nécessaires pour répondre à la demande et construire productivité et compétitivité ». Le chômage dans le pays n’est que de 3,2 %.