À partir de l’année prochaine, les bateaux de navigation intérieure ne seront plus autorisés à dégazer en naviguant dans six pays différents, dont les Pays-Bas. Les fumées toxiques dégagées lors du dégazage sont nocives pour les personnes et l’environnement. L’interdiction intervient après l’insistance de la navigation intérieure, des provinces et de la Chambre des représentants.
Si un bateau de navigation intérieure a déchargé une cargaison “humide”, telle que du gaz liquéfié, l’espace de chargement doit d’abord être nettoyé avant qu’une autre cargaison puisse être chargée. Cela est possible dans une installation de dégazage, mais dans certains cas, il est également permis de le faire en navigation.
Les ventilateurs des bateaux de navigation intérieure soufflent ensuite les vapeurs polluées hors de l’espace de chargement et des tuyaux. Cela peut dégager des fumées toxiques nocives pour les personnes et l’environnement, par exemple dans la région de l’IJsselmeer.
Depuis 2017, les Pays-Bas travaillent avec cinq autres pays riverains du Rhin sur une interdiction de dégazage en navigation. Selon les ministres successifs de l’Infrastructure et de la Gestion de l’Eau, une interdiction n’était pas possible car un traité international sur le dégazage n’avait pas été signé par tous les participants.
Des chercheurs néerlandais de l’Université Erasmus de Rotterdam ont conclu plus tôt cette année que les Pays-Bas n’avaient pas besoin d’attendre. Ils pensent que les Pays-Bas sont même “obligés” d’interdire le dégazage en navigation sur la base des traités sur les droits de l’homme, car les émissions nuisent à la santé publique et à l’environnement.
Le dégazage provoque des maux de tête, de la fièvre et des yeux rouges pour le personnel du navire. Les capitaines s’inquiètent des effets à long terme des émissions toxiques.
La navigation intérieure est « ravie »
La France et la Suisse seront les deux derniers pays à signer l’interdiction, après quoi elle sera appliquée à partir du 1er juillet 2024, écrit ministre responsable Mark Harbers cette semaine à la Chambre des représentants.
Premièrement, les mélanges contenant plus de 10 % d’éthanol seront interdits, comme l’essence et le benzène. Au cours des années suivantes, des substances moins courantes sont inscrites sur la liste, comme le pétrole brut et l’acétone sur la liste des interdictions.
L’organisation de la branche Koninklijke Binnenvaart Nederland (KBN) est « ravie » des règles de sécurité du personnel. Le KBN aurait dû interdire toutes les substances à la fois.