La NASA examine si la station spatiale ISS peut se passer de la Russie


L’agence spatiale américaine NASA examine si la Station spatiale internationale (ISS) peut fonctionner sans l’aide de la Russie. Selon la Russie, la coopération pourrait être compromise par le conflit en Ukraine. Pas plus tard que la semaine dernière, un chef de l’espace russe a affirmé que l’ISS pourrait s’écraser sur l’Europe ou les États-Unis si le soutien de son pays d’origine était perdu.

Les États-Unis et la Russie travaillent en étroite collaboration sur l’ISS. La NASA est responsable de l’approvisionnement en électricité et du maintien de la vie. La Russie fournit la poussée qui maintient la station en orbite autour de la terre.

Cependant, les sanctions imposées par les États-Unis à la Russie suite à l’invasion de l’Ukraine pourraient avoir des conséquences majeures pour la station spatiale. Cela est devenu douloureusement clair la semaine dernière à partir d’une diatribe en ligne du chef de l’espace russe Dmitri Rogozine : « Qui va s’assurer que l’ISS ne s’écrase pas aux États-Unis ou en Europe si vous arrêtez de travailler avec nous ? Il y a aussi la possibilité qu’une structure de 500 tonnes s’écrase en Chine ou en Inde. L’ISS ne survole pas la Russie, vous êtes donc déjà en danger », a-t-il notamment écrit.

La NASA fait donc preuve de prudence et cherche des solutions. Par exemple, la société spatiale Northrop Grumman a déjà proposé de fournir un système de propulsion alternatif. SpaceX aurait également proposé des solutions. Le fondateur Elon Musk a également décidé d’intimider davantage le chef de l’espace Rogozin en plaçant le logo Space X sous sa tirade.


Pas de problème

Pour l’instant, il n’y a pas de vrais problèmes à l’ISS. Selon Kathy Lueders, responsable du programme spatial habité de la NASA, les employés russes sont toujours engagés dans le travail : « Mais nous cherchons constamment comment nous pouvons travailler de manière plus flexible. Il nous serait très difficile de travailler seuls. L’ISS est un projet international avec des dépendances mutuelles.

Rover martien

La situation en Russie cause des problèmes à l’agence spatiale européenne ESA. Il prévoyait de lancer un nouveau rover martien avec la Russie l’été prochain. Ce projet est désormais retardé : « Les sanctions et le contexte général rendent un lancement en 2022 très improbable », semble-t-il.

La Station spatiale internationale.

La Station spatiale internationale. © Photo News

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