La musique latine de Lucrecia Dalt vient d’un autre monde


Tout le renouveau du folklore latin ne se fait pas dans l’optique de se faufiler dans les charts, même si ce serait sous-estimer le potentiel d’une artiste comme Lucrecia Dalt. Le colombien vient de sortir un album qui renouvelle la musique folk latine sous un autre angle. ‘OH!’ C’est le disque de la semaine.

Dans « Aïe ! » les sons du boléro, de la salsa ou du merengue sont passés à travers un filtre de science-fiction et extraterrestre qui les transforme en quelque chose de familier mais d’étrange. Il est possible de trouver des précédents à son son sur des disques comme « Bone Machine » de Tom Waits, « Felt Mountain » de Goldfrapp ou « Hairless Toys » de Róisín Murphy, mais Lucrecia Dalt se démarque du côté latin.

‘OH!’ Il arrive avec un concept : son protagoniste, Preta, est un extraterrestre qui arrive sur Terre et se lance dans une « aventure temporaire ». Entre autres lieux, il visite le Galatzó et, dans la Chanson du jour, « Contained », le plus accessible de l’album malgré le fait qu’il n’ait pas été choisi comme single, ramasse sa « peau achetée » et observe que « toute cette vie contenue et fraîche, il ne semble pas remarquer ma démarche. » Lucrecia s’appuie sur ‘No tiempo’ ou ‘Atemporal’ dans la section visuelle du long métrage, mais c’est le refrain de ‘Contenedor’ qui, de manière plus déterminée, semble être vu dans les classiques, seulement que la production mutée prend à notre époque. Ou plutôt celle de Lucrecia, qui livre un de ces disques qui vivent dans leur monde.






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