A partir de mercredi, les réfugiés ukrainiens ayant un emploi contribueront à payer leur logement dans la commune de Cranendonck. Cela concerne 190 euros par mois. « Les réfugiés ukrainiens qui travaillent dans notre municipalité ont répondu positivement », a déclaré par écrit un porte-parole à NU.nl.
Cet argent sert, entre autres, à payer les taxes municipales. Les factures de gaz, d’eau et d’électricité ainsi que l’utilisation de l’espace en sont également en partie payées.
« Une grande partie des réfugiés ukrainiens ont un emploi rémunéré », précise la commune brabançonne. « Nous demandons aux réfugiés ukrainiens qui travaillent une contribution nette de 190 euros, non pas parce que c’est financièrement nécessaire, mais parce que nous pensons que c’est juste par rapport aux autres résidents qui paient pour leur maison ou leur chambre. » L’hébergement reste gratuit pour les réfugiés ukrainiens qui n’ont pas de travail rémunéré.
Selon la municipalité, l’Association des communes néerlandaises (VNG) et le ministère de la Justice et de la Sécurité sont au courant. Le ministère le confirme. Le porte-parole souligne que les réfugiés ukrainiens ont droit à un hébergement gratuit aux Pays-Bas.
« Jusqu’à présent, cela était proposé gratuitement et les municipalités recevaient une compensation du gouvernement pour chaque refuge créé », explique par écrit le ministère. Le ministère a informé la municipalité qu’il n’existe aucune base légale pour demander une contribution personnelle.
Les gens peuvent refuser de payer
« Si quelqu’un ne veut vraiment pas payer, cela n’a aucune influence sur le droit au logement ou au refuge », répond la municipalité. « Comme indiqué précédemment, nous constatons que les réfugiés ukrainiens qui travaillent à Cranendonck sont prêts à contribuer et veulent donc coopérer. »
Cranendonck semble être la première municipalité à demander de l’argent aux réfugiés ukrainiens ayant un emploi rémunéré. « Il y a d’autres communes qui souhaitent demander une contribution personnelle, mais qui ont du mal à la mettre en œuvre correctement », explique le porte-parole.
Selon le ministère, des discussions sont en cours avec plusieurs municipalités sur la possibilité de demander une contribution personnelle aux réfugiés ukrainiens qui travaillent.
Cette idée avait été auparavant rejetée parce que plusieurs acteurs – y compris les municipalités – estimaient qu’elle entraînerait des « coûts de mise en œuvre » excessifs. « Nous étudions actuellement à nouveau les options avec les municipalités », déclare le porte-parole du ministère.