La mort de Carlo Heuvelman reste un gros point d’interrogation, selon l’avocat Sanil B

On ne sait toujours pas qui est responsable de la mort de Carlo Heuvelman, a déclaré mercredi l’avocat de Sanil B. dans son plaidoyer. Selon lui, les preuves matérielles font défaut dans le cas de son client et B. doit donc être acquitté.

« Un tribunal doit être en mesure d’acquitter en sachant que l’agresseur est libre », déclare l’avocat de B., Peter Plasman. Selon l’avocat, c’est le cas en l’espèce. Plasman a souligné qu’un tribunal ne peut rendre un verdict que sur la base de preuves juridiques. Et cela fait défaut dans ce cas, estime-t-il.

B. a toujours fermement nié toute implication dans la mort de Carlo. Le suspect a déclaré ne l’avoir jamais vu. L’homme de Waddinxveen, alors âgé de 27 ans, est décédé le 18 juillet dernier après avoir été agressé dans la nuit du 13 au 14 juillet à Majorque.

Le ministère public (OM) a requis lundi dix ans de prison contre B., car la justice est convaincue de la culpabilité du jeune de vingt ans originaire d’Hilversum. La peine est basée, entre autres, sur des déclarations de témoins et sur l’ADN de Carlo retrouvé sur la chaussure de B..

Le rapport critique la déclaration du témoin

Plasman a déclaré que les déclarations des témoins claquaient de tous côtés. Les témoins expliquent le rôle de B. de manières diverses et parfois même contradictoires, a précisé l’avocat.

Plasman a également cité un rapport du psychologue juridique Peter van Koppen. Il a examiné une déclaration d’un témoin important et dit que des erreurs ont été commises lors de l’interrogatoire. Seule la partie de la déclaration qui concerne l’abus de Carlo par plusieurs hommes est fiable, selon Van Koppen.

Les preuves ADN ne sont pas non plus concluantes, a déclaré la défense. Anka Knol, deuxième avocate de B., s’est occupée de ce sujet. Parce qu’on ne sait pas de quel type d’ADN de Carlo il s’agit, selon Knol, on ne peut pas juger si cela aurait pu se retrouver sur la chaussure de B. uniquement en donnant des coups de pied.

De plus, B. est droitier et l’ADN a été retrouvé sur sa chaussure gauche. Parce que cela ne rime pas, l’ADN ne peut pas être considéré comme un coupable, a déclaré Knol.

Sanil B. impliqué dans plusieurs incidents violents

B. est jugé pour plusieurs incidents violents à Majorque en juillet 2021. L’image présentée par la justice selon laquelle un groupe de garçons de Hilversum (dont B.) était « sur le sentier de la guerre » n’est pas correcte, selon ses avocats.

Selon ses avocats, B. est bien impliqué dans ces violences, mais selon eux il ne s’agit pas de deux tentatives de meurtre. Et le suspect dit qu’il n’est pas impliqué dans la mort de Carlo. Il doit donc en être acquitté, conclut la défense.

Ses avocats estiment qu’en cas de condamnation, B. ne devrait pas être détenu plus longtemps qu’il ne l’a déjà fait lors de sa détention provisoire.

Écoutez également notre podcast sur le vrai crime Le secret de Majorque sur les abus meurtriers sur l’île espagnole :

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