Le Conseil de sécurité des Nations unies (ONU) a voté la fin de la mission de maintien de la paix au Mali. La junte militaire de ce pays d’Afrique de l’Ouest avait exhorté le conseil il y a deux semaines à laisser partir les 13 000 hommes.
La résolution de retrait de la force de maintien de la paix a été déposée par la France.
Il a appelé à commencer samedi avec la fin de l’opération et le retrait de tout le personnel de l’ONU. Ce processus devrait être achevé d’ici le 31 décembre 2023.
La mission de l’ONU au Mali, connue sous le nom de Minusma et lancée en 2013, était censée aider à stabiliser l’immense pays d’Afrique de l’Ouest. Le Mali, ancienne colonie française, est en proie à la violence des djihadistes et d’autres groupes armés.
La mission de l’ONU disposait d’un budget de plus de 1,2 milliard de dollars par an et d’une force relativement importante. Néanmoins, selon les critiques, la force de paix n’a pas suffisamment réussi à protéger les civils.
La junte militaire est aidée par des mercenaires wagnériens
Le mandat de la Minusma, auquel participaient également les troupes néerlandaises, s’est terminé vendredi. Des pourparlers pour la prolonger étaient déjà en cours lorsque le Mali a exigé la fin immédiate de la mission.
Selon une coalition de groupes armés du nord du pays, le départ de la Minusma portera un « coup fatal » à un accord de paix. Selon eux, cela menacera également la stabilité de toute la région.
Le Mali est contrôlé par des militaires qui ont organisé un coup d’État. La junte fait appel au groupe russe Wagner depuis 2021. Selon des estimations récentes, il y a environ un millier d’hommes actifs au Mali de cette armée de mercenaires, qui a attiré l’attention le week-end dernier avec un soulèvement de courte durée en Russie.