La militante iranienne du prix Nobel de la paix a besoin de soins, mais le transfert à l’hôpital est bloqué car la femme ne veut pas porter le hijab


Ha besoin d’un traitement urgent, mais les autorités pénitentiaires iraniennes qui la détiennent arbitrairement à Téhéran le militant iranien Narges Mohammadi, prix Nobel de la paix 2023lui refusent délibérément des soins de santé adéquats.

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Narges Mohammadi privé de soins de santé

La femme, en effet, elle devrait être transférée à l’hôpital, ce qui lui a été interdit en raison de sa décision de ne pas porter le hijab. Mais pas seulement pour cela : les représailles, en effet, surviennent également contre ses campagnes publiques, de celle contre le recours à l’isolement dans les prisons à celle d’avoir recherché la responsabilité. pour les centaines d’homicides illégaux qui ont eu lieu pendant les manifestations.

Le symbole militant du mouvement « Femme, vie, liberté »

La plainte contre ce dernier abus des autorités est venue de la famille du prix Nobel de la paix, qui a ajouté dans un communiqué que la santé de Mohammadi était en danger car elle souffrait de problèmes cardiaques et pulmonaires.

Arrêtée 13 fois, condamnée cinq fois, toujours pour des « crimes présumés » découlant exclusivement de son travail en faveur des droits de l’homme, Mohammadi a été arrêtée en octobre dernier. récompensé «pour sa lutte contre l’oppression des femmes en Iran» a commencé avec les protestations déclenchées par la mort de Mahsa Amini, la jeune femme de 22 ans arrêtée pour avoir mal porté son voile. L’activiste c’est aussi le symbole du mouvement « Femme, vie, liberté » ce qui a poussé de nombreuses femmes à se filmer en train de couper symboliquement une mèche de cheveux, pour déclarer leur défi aux autorités iraniennes.

Mohammadi a été récompensée en octobre dernier « pour sa lutte contre l’oppression des femmes en Iran ». (Photo par arifoto UG/photo alliance via Getty Images)

La réponse féroce des autorités iraniennes

Bien entendu, la réponse fut féroce. La rébellion a été écrasée dans la violence, avec la mort de centaines de manifestants, pour la plupart des femmes. Il y a eu des milliers d’arrestations illégales, plus de 22 000, accompagnées de torture, de viols et d’intimidations et, dans certains cas, de procès irréguliers et de condamnations à mort.

Narges Mohammadi n’abandonne pas son combat

Et même en matière de santé, Mohammadi ne lâche pas prise. Il avait en effet annoncé qu’en aucun cas elle ne porterait le hijab, même pas pour aller à l’hôpital et le directeur de la prison a déclaré que, selon les ordres des autorités supérieures, il est interdit de sortir de la prison sans voile.

Une équipe médicale s’est rendue à la prison pour examiner la femme et le scanner a montré deux veines présentant de graves blocages et une pression pulmonaire élevée. Dans un message envoyé après avoir reçu le prix Nobel, l’activiste a exprimé sa gratitude pour cette reconnaissance. Et, encore une fois il a appelé le peuple iranien « à la victoire finale » car même si « ce ne sera pas facile à réaliser, c’est quand même certain ».

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