À 22 ans, Nicolas Caeyers a eu deux relations sexuelles avec une jeune de 13 ans. Une autre victime, alors âgée de 15 ans, a été violée dans une chambre d’hôtel et au domicile de ses parents. En décembre, une troisième victime mineure s’est déclarée auprès du parquet. Parce que les victimes étaient mineures au moment des faits, elles ne peuvent pas donner leur consentement et c’est de toute façon un viol. Caeyers a été condamné à un an de prison avec sursis pour ces faits. «J’ai entendu avec dégoût la décision du tribunal de Louvain», écrit la mère, volontairement anonyme, dans une lettre ouverte sur le site Internet Leuven Actueel. “Cette ordure bénéficiera d’un sursis d’un an.”
« Deux fois injustice »
« Je ne suis ni juge, ni avocat, ni procureur. Je suis la mère d’une des victimes de Nicolas Caeyers. Un soi-disant BV qui a violé mon fils de 13 ans. Mon courageux fils qui a gardé ça pour lui toutes ces années. Mon courageux fils qui a décidé il y a deux ans de faire des démarches car ce personnage était de plus en plus connu et s’est entouré d’enfants grâce à son métier.
Caeyers a avoué les faits, mais “curieusement, mon fils a été informé avant le procès qu’il ne serait probablement pas condamné à une peine de prison”, écrit la mère. «J’ai été dégoûté d’apprendre aujourd’hui la décision du tribunal de Louvain. Cette racaille bénéficie d’un report d’un an. Cet agresseur a abusé de sa renommée et induit en erreur et violé plusieurs mineures.
« 1 an avec sursis, c’est la peine de Nicolas Caeyers. Qui peut expliquer cela ? », se demande la femme. « Depuis quand le viol de mineures est-il devenu une plaisanterie dans notre pays ? Mon fils, désormais adulte, est lésé une deuxième fois. La première fois par un violeur pédophile. La deuxième fois par l’État de droit belge.»
« Comment les parents devraient-ils expliquer cela à leurs enfants mineurs fans de ce personnage ? En tant que parent, devriez-vous dire que ce monsieur a fait de « mauvaises choses » mais que cela est tout à fait acceptable dans notre société ?
« En tant que mère, je me demande comment, où et quand le juge a déterminé cette peine. Ce juge a-t-il lui-même des enfants ? Quelles normes et valeurs sont appliquées en Belgique ? Un juge qui connaît les faits, connaît la loi, connaît le code pénal et qui donc interprète tout cela de cette façon.
«Je ne comprends pas cette déclaration ni les soi-disant ‘circonstances atténuantes’. Je ne vois que des « circonstances aggravantes ». Je ne ressens que de l’impuissance, de la colère et de la tristesse.
Argumentation de la Cour
Le tribunal de Louvain a condamné Nicolas Caeyers à une peine d’un an de prison avec sursis pour une durée de cinq ans. Il lui a notamment été interdit de contacter les parties civiles et a dû bénéficier d’un accompagnement psychosocial supplémentaire. Caeyers a également été privé du droit de se livrer à des activités le plaçant dans une relation de confiance ou d’autorité envers des mineurs pendant cinq ans. Il doit verser 7 500 euros de dédommagement à deux victimes chacune.
Lors de la détermination de la peine, le tribunal a pris en compte la gravité des faits, l’acteur s’étant concentré sur sa propre satisfaction de ses besoins et n’ayant pas pris en compte l’impact des faits sur le développement sexuel ultérieur et l’intégrité psychologique des jeunes victimes. Le fait que Caeyers ait utilisé son nom pour éveiller la curiosité et l’intérêt des jeunes victimes a également été pris en compte. Cependant, le temps écoulé depuis les faits, l’initiative prise par le prévenu lui-même de consulter un psychiatre à partir de 2018 et l’évaluation favorable des risques par le psychologue expert du tribunal ont été pris en compte.