Quiconque fait aujourd’hui appel au fonds amiante ne peut plus poursuivre les entreprises concernées en justice. Van Peel veut mettre un terme à cela avec son projet de loi et a lancé aujourd’hui un plaidoyer émouvant pour sa proposition. Elle a souligné la présence d’Eric Jonckheere dans la galerie du public. Il défend depuis longtemps les droits des victimes de l’amiante, qui ont perdu ses parents et ses deux frères et ont récemment reçu un diagnostic de cancer du poumon.
La majorité a souligné le risque que le fonctionnement du fonds amiante soit compromis par la proposition. Cécile Cornet (Ecolo-Groen), Nahima Lanjri (CD&V), Tanja De Jonge (Open VLD) et Anja Vanrobaeys (Vooruit) ont évoqué, entre autres, l’avis de l’agence fédérale des risques professionnels Fedris et du Conseil national du travail. Ils ont demandé une évaluation du système actuel et une révision du financement du fonds amiante.
Van Peel a rejeté ces arguments. « Rien ne vous empêche de faire une évaluation après avoir approuvé cette proposition », a déclaré le député N-VA. Son projet de loi n’a reçu que le soutien du Vlaams Belang et du PVDA. Elle a annoncé qu’elle présenterait la proposition à la plénière. « Si cela est rejeté, je penserai à mon avenir parce que je ne veux pas marcher contre les murs ici pendant encore deux ans », a-t-elle déclaré après l’explication de sa proposition.
La présidente de la Commission Marie-Colline Leroy (Ecolo-Green) s’est engagée à lancer l’évaluation demandée par une série d’auditions.