La “machine” Surfin Bichos n’est pas seulement “pour baiser”


Surfin’ Bichos a annoncé il y a quelques mois que son nouvel album, son premier en 30 ans, serait publié par Sonido Muchacho. Les auteurs de ‘Hermanos Carnales’ partagent ainsi un sceau avec des gens comme Carolina Durante, Sen Senra ou La Bien Querida.

Aujourd’hui, nous connaissons le premier aperçu de cet album qu’ils ont préparé : « Máquina que no para » est notre « chanson du jour ». C’est une composition avec la version la plus immédiate des mélodies de Fernando Alfaro -celle-ci est un tantinet ‘Common People’ de Pulp- au point qu’elle ressemblerait plus à l’un des “plus grands succès” de Chucho.

Officiellement, le groupe utilise un “texte autoréférentiel pour expliquer pourquoi ils font encore cela plus de 30 ans après le début de leur carrière musicale”. Leur clip vidéo simple se connectera également avec l’esthétique du groupe dont nous nous souvenons dans des albums comme ‘Fotógrafo del cielo’.

‘Máquina que no para’ rappelle la première rencontre entre – disons – deux vieux amis, en principe pas trop fan l’un de l’autre. “Je n’aime pas vos chansons”, dit l’un d’eux. “Je m’en fous si tu les aimes, je préfère même ça, je pense que ça me fait me sentir plus vivant, si tu es avec moi là-dedans”, répond l’autre. Tout cela devant un refrain qui nous définit comme “Machines qui n’arrêtent pas de saigner” et “fucking”, mais sans que le texte avec le sceau d’Alfaro ne reste dans cette blague si chantable lors des soirées et des concerts.

Et c’est qu’au final tant de griffes sonores s’opposent à l’image d’Alfaro regardant exactement vers rien, comment pourrait-il en être autrement par l’un des auteurs qui nous ont le plus parlé de la mort et du nihilisme dans l’histoire de la pop espagnole : « Le sang tatoué va continuer jusqu’à rien, et donc connaître déjà l’au-delà… qui n’existe pas, il n’y a que « l’au-delà » et au-delà il n’y a rien, je vais rester et regarder ».



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