La Juventus s’est sauvée dans la tempête avec fierté. Un Napoli de 50 cum laude

Il est difficile de porter un jugement équilibré sur la tempête qui s’est abattue sur le club de la Juventus, surtout avant d’avoir lu les motifs de la condamnation, mais une chose ressort avec une clarté cruelle : que la Juventus, quoi qu’elle ait fait, s’est rendue coupable de garder avec une escalade folle qui n’est plus supportable. Comment être compétitif dans le football européen si on a affaire à des clubs européens très puissants qui peuvent s’offrir, grâce à la cascade d’argent des Emirs, ce qu’il y a de mieux sur la place ? Il est clair que si l’on veut rivaliser avec des équipes qui ont Neymar, Messi et Mbappè en attaque, il faut nécessairement, à tout prix, s’assurer d’autres « morceaux » de marché tout aussi crédibles et compétitifs.

Une course folle qui a conduit au crash

Serons-nous honnêtes ? Dans quelle mesure toute l’histoire de Ronaldo a-t-elle affecté les problèmes de la Juventus ? Combien cela vous a-t-il coûté de devoir à tout prix marquer le but de la Ligue des Champions ? La vraie vérité est une autre : que notre football ne peut plus gérer ces niveaux. D’abord ça dérape puis ça s’écrase. Comme la Juventus, qui parmi ses défauts, au-delà des 15 points de penalty, a celui d’être un récidiviste. Ce n’est pas un hasard si la moitié des clubs italiens sont rachetés par des fonds étrangers ou par de puissants magnats qui investissent également dans d’autres sports. Nous sommes pauvres et nous voulons être riches. Pauvreté et noblesse. Comme dans les vieux films de Totò, on ne s’intéresse qu’à l’apparence. Et ce n’est pas seulement un problème pour les Agnelli qui, tôt ou tard, devront vraiment se décider à savoir s’il est logique ou non de poursuivre leur mission historique.

Depuis quelque temps, le football milanais n’est plus dirigé par des présidents italiens. Massimo Moratti, après des années splendides, a dû céder. Berlusconi lui-même, qui était entré dans le football dans les années 1980 avec la puissance de ses télévisions, a dû abandonner Milan à un mystérieux homme d’affaires chinois qui a failli le faire tomber en faillite. A Rome pour la Lazio il y a Lotito qui tient le coup, mais le « Magic » est déjà américain depuis un certain temps. Et de fait elle a pu s’offrir le poète Mourinho et que Dybala a tenu à l’écart de la Juventus pour faire plaisir à Ronaldo. Terminons par un détail non négligeable : qui sème le vent récolte la tempête. Peut-être, dans un contexte aussi difficile, le top management de la Juventus aurait-il pu adopter des attitudes plus appropriées, moins à la manière des seigneurs des forges. Même la « tentative de coup d’Etat » du championnat d’Europe des grands clubs n’a pas aidé. Être en tête de classe, surtout quand on n’en est plus un, n’aide pas à résoudre les problèmes. Vous devenez désagréable. Et puis, quand vous descendez, ils vous font payer encore plus.

Naples à 50 ans

Dans ces clairs de lune, il y a encore quelqu’un qui chante. C’est le Napoli de Luciano Spalletti qui, après avoir battu Salernitana (2-0), clôture le match aller avec 50 points. Cela ne s’était jamais produit dans l’histoire napolitaine. Un parcours extraordinaire avec 16 victoires en 19 matches qui fait grimper l’écart du Napoli à +12 sur Milan (qui affronte la Lazio mardi) et +13 sur le match de l’Inter ce lundi face à Empoli. Un exploit extraordinaire, celui d’Osimhem et ses partenaires, qui devrait garantir un second tour sans trop de surprises, considérant que l’un des quatre amis à la barre, la Juventus, a été repoussé en milieu de tableau. Cependant, tout ce remue-ménage, et ce qui va se passer dans le futur, ne doit absolument pas « obscurcir » la beauté de Naples. Qui a enchanté pour son jeu et sa capacité à faire le show.

Milan et Inter, course aux obstacles

Pour le moment, les deux équipes milanaises sont les seules à pouvoir encore entraver la course de Naples. Une hypothèse lointaine cependant. L’équipe de Pioli est mal en point. Et nous l’avons vu lors de la désastreuse finale de la Super Coupe à Riyad. Jambes douces, esprits au sol, yeux dans le vide. Ce ne sera pas facile de s’en sortir, même si le Diable reste toujours deuxième au classement. Comment le Parti démocrate est sur le lit du psychanalyste. Heureusement, il n’a pas à faire les primaires. L’Inter va mieux : Lautaro se régénère, tout semble fonctionner comme au bon vieux temps, même si la perte probable de Skriniar se fera sentir. Une réserve demeure : les nerazzurri ne sont pas continus. Des lions dans les affrontements décisifs, des moutons dans la routine. Une autre étape est nécessaire pour chasser Napoli.



ttn-fr-11