La Juve, Messi et Mbappé font peur. Puis les bébés stars du Benfica et du Maccabi avec le géant du but

A Paris un virage moins glamour et plus concret avec Galtier : une révolution qui vaut la Ligue des champions. Chez les Portugais de Rui Costa, attention à Ramos et Silva. Les Israéliens se concentrent sur les 194 centimètres de Pierrot

Paris Saint-Germain, Benfica et Maccabi Haïfa : l’urne propose à la Juventus un groupe Ligue des champions avec un concurrent pour la première place qui figure parmi les favoris de la coupe et un reste du groupe pour assurer le passage de la ronde, sans pouvoir permettre des chutes de tension.

PSG

L’ère Galtier, avec la renaissance de Messi

par Alessandro Grandesso

Opération rançon, mais au nom de l’anti-blingbling, comme le prêche désormais le président Al Khelaifi. Après l’ère des caprices et des privilèges, il ne s’agit plus que de transpirer et de gagner. Et c’est ainsi que la révolution au Psg a commencé. A l’extérieur de Pochettino, à l’intérieur du moins glamour Galtier qui a pourtant démarré en trombe : 17 buts marqués et 1 encaissé en trois manches de championnat. Mais c’est surtout Messi qui renaît, fantôme l’an dernier, brillant encore en ce début de saison. Les buts et les passes décisives pleuvent également de Neymar, officieusement sur le marché. Et Mbappé n’en est pas moins immédiatement écrasant, complété d’un but éclair pendant 8 secondes. Avec Donnarumma entre les poteaux et Verratti dans la direction, le club de l’émir tente à nouveau de remporter la Ligue des champions, seul trophée qui compte à Doha.

LA STAR : MBAPPE’

Après une saison de feuilleton, Mbappé a décidé de rester, refusant les avances du Real Madrid et signant un contrat de trois ans avec le PSG qui le place au centre du projet, comme il l’a demandé, en lui garantissant 40 millions par saison. Le Français part à la recherche de la première Ligue des champions avec l’aide de Messi et Ney.

ENTRAÎNEUR : GALTIER

C’était le nom le moins populaire, mais finalement le feu vert pour le Français est venu de Doha, qui a toujours causé des déceptions en tant qu’adversaire au PSG. Après Saint Etienne, Lille et Nice, le joueur de 55 ans doit prouver qu’il est à la hauteur des grandes stars qu’il entraîne.

COMMENT JOUER (3-4-1-2)

Donnarumma ; Ramos, Marquinhos, Kimpembe ; Hakimi, Vitinha, Verratti, Mendès ; messi; Mbappé, Neymar.

Benfica

Nouveau parcours, deux étoiles

par Francesco Pietrella

Première nouvelle : pour l’instant Benfica n’a perdu aucun match. Six matches, six victoires, 17 buts marqués et seulement deux encaissés, tous deux du Midtjylland. Après avoir passé les tours préliminaires, les Portugais arrivent dans les groupes à la charge de ceux qui veulent étonner. Le nouvel entraîneur Roger Schmidt a déjà façonné l’équipe à son image et à sa ressemblance, gegenpressing et de nombreux objectifs. Gonçalo Ramos, 21 ans, a déjà acquis la réputation de “nouveau Joao Felix”, 5 buts et 4 passes décisives en 6 matchs. A Lisbonne, on l’appelle le “Feiticeiro”, le sorcier, car – comme il le dit – “il y a eu une période où j’ai gagné tous les rebonds”. D’où un peu de magie. D’autres à surveiller : l’habituel Otamendi, les deux milieux de terrain Florentino et Fernandez (ce dernier déjà idole des supporters), l’ailier David Neres et quelques connaissances de la Serie A, Gil Dias, Meité, Joao Mario et Adel Taarabt, maintenant hors du rose, près de dire au revoir à Da Luz après trois saisons. Après Nunez, qui s’était envolé pour 100 millions à Liverpool, sont venus l’Argentin Fernandez, le milieu de terrain norvégien Aursnes, David Neres, l’arrière latéral Bah et João Victor, central. Le président est Manuel Rui Costa, 10 classique de Milan et de la Fiorentina. Dernière remarque : dans les équipes de jeunes, il y a Cher Ndour, un talent bleu de 2004, un milieu de terrain à la Pogba et champion en titre de la dernière Youth League.

LA STAR : RAFA SILVA

Ailier, meneur de jeu, deuxième attaquant. Rafa Silva est un joker avec une passe facile. À Benfica depuis 2016, il a remporté deux championnats, deux Super Coupes et marqué 61 buts, dont 21 lors de l’année record 2018-19. Cette année, il est déjà à 3 ans. Classe de 93, il y a quelques années, il était surnommé “le hasard du Portugal”. Curiosité. Enfant, il a fait un pari avec son père : “Si tu marques au moins 30 buts en un an, arrête de fumer”. Chez Silva, il n’y a aucune trace de cigarettes.

LE TECHNICIEN : SCHMIDT

Le défi avec les clubs italiens est égal. Bon contre la Lazio, les Championnats préliminaires remportés en 2015, et mauvais contre la Roma, battue à l’extérieur et égale à Leverkusen, avec 4 prises. Roger Schmidt, 55 ans, un Allemand de Kierspe, un passé d’ingénieur automobile, est l’un des principaux représentants de gegenpressing. Benfica sera rapide, rapide, efficace, cynique, presque mortel. Son chef-d’œuvre reste le triennat 2014-17 avec le Bayer Leverkusen, avant un déplacement inexplicable en Chine avec Pékin Guoan. Après avoir remporté la Coupe des Pays-Bas et la Super Coupe avec le PSV, il a choisi le Portugal. Une de ses séances d’entraînement avec Salzbourg est toujours sur YouTube : les exercices touchent les clés de voûte du système Schmidt, à savoir le pressing, la récupération de balle et la vitesse dans le tir.

COMMENT JOUER (4-2-3-1)

Vlachodimos ; Gilberto, Otamendi, Morato, Grimaldo ; Fernández, Florentino; Neres, Rafa Silva, João Mario ; Gonçalo Ramos. Tous : Schmidt

Maccabi Haïfa

Ce précédent d’il y a 13 ans

par Francesco Calvi

Une histoire de plus de cent ans et 14 titres de champion au tableau d’affichage. Pour la troisième fois en 20 ans, le Maccabi Haïfa fait partie des 32 équipes participant à la phase de groupes de la Ligue des champions. Il était absent depuis 2009-10, lorsqu’il s’est retrouvé dans le groupe A ensemble… à la Juventus. A cette occasion, les bianconeri ont remporté les deux matches 1-0, grâce aux buts de Chiellini et Camoranesi. Le coup d’envoi du championnat d’Israël est fixé au 30 août, mais l’équipe de Barak Bakhar a déjà disputé six matches officiels cette saison, battant l’Olympiacos, l’Apollon Limassol et le Red Star de Dejan Stankovic lors des tours préliminaires. Celle du Maccabi était une qualification de dernière minute, fruit d’un but contre son camp des Serbes en pleine reprise.

LA STAR : PIERROT

Né dans les îles Haïti en 1995, l’avant-centre du Maccabi a déménagé à Haïfa il y a à peine un mois, se présentant de la meilleure façon possible à ses fans. Élevé (également) dans le football aux USA, il débarque en 2018 dans le championnat belge, avant d’évoluer à Guingamp en Serie B française. Au cours de la dernière saison, il a récolté 15 buts; Maccabi s’en est rendu compte et lui a proposé de rêver ensemble de la Ligue des champions. Mission accomplie, car le géant de 194 cm a inscrit 5 buts sur les 6 matches valables pour les play-offs.

LE TECHNICIEN : BAKHAR

Au cours des sept dernières saisons, le manager du Maccabi Haïfa a remporté cinq titres de champion. Considérant qu’il n’a que 43 ans, il est largement reconnu comme l’entraîneur le plus prometteur du football israélien. Vous souvenez-vous de l’Hapoël Beer Sheva, qui en 2016 a réussi à battre l’Inter Milan d’abord par De Boer puis par Pioli, lors des groupes de la Ligue Europa ? Ici, il était leur entraîneur. A cette époque, il avait 37 ans, maintenant, M. Bakhar a aussi un peu plus d’expérience.

COMMENT JOUER (4-3-3)

Cohen; Sundgren, Planique, Goldberg, Cornud ; Chery, Lavi, Ali Mohamed; Haziza, Pierrot, David.



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