En date du : 14 août 2024, 18 h 17

Après une hostilité massive contre la boxeuse algérienne Imane Khelif lors des Jeux olympiques de Paris, la justice française ouvre désormais une enquête.

Le parquet de Paris a indiqué, saisi à sa demande, qu’une enquête avait été ouverte pour harcèlement sur Internet fondé sur le genre, injures publiques et appels publics à la discrimination. L’Office pour les crimes de haine et les crimes contre l’humanité en est responsable. Le parquet n’a pas précisé qui était visé par l’enquête.

Publicité lundi

Selon l’autorité, Khelif a déposé plainte lundi. Son avocat Nabil Boudi a écrit sur la plateforme Internet X que l’enquête devrait montrer qui était derrière. « Campagne misogyne, raciste et sexiste » contre le boxeur. En même temps, il devrait également s’agir de ceux qui… « lynchage numérique » aurait tiré.

Les combats entre Khelif, 25 ans, et Lin Yi-ting, taiwanais, 28 ans, se sont accompagnés d’un débat émotionnel sur le genre pendant les Jeux olympiques. Le débat sur l’identité de genre est de plus en plus mené comme une guerre culturelle, notamment dans les cercles conservateurs. Le débat a dépassé largement la question de la compétition sportive loyale et a également atteint les plus hautes sphères politiques. Dans une atmosphère socio-politique tendue, les deux athlètes ont fait face à de nombreuses hostilités sur Internet.

Tests de genre inexpliqués de l’IBA

Les deux boxeurs ont été exclus de la Coupe du monde 2023 après des tests de genre non précisés effectués par l’association IBA, qui n’est pas reconnue par le Comité international olympique (CIO). Selon l’IBA, les deux ne répondaient pas aux critères de participation requis. « Des avantages compétitifs par rapport aux autres participantes » avait.

Le CIO l’a qualifié de « décision arbitraire sans procédure régulière » et a fait venir Khelif et Lin à Paris. Le sexe indiqué sur le passeport est déterminant pour l’admission aux compétitions dans de nombreux sports, notamment.



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