La justice française demande l’extradition d’un médecin rwandais qui vit en Belgique et est accusé de génocide

La cour d’appel de Paris a confirmé mercredi que le médecin rwandais Eugène Rwamucyo, qui réside en Belgique, devra comparaître devant la cour d’assises pour répondre de génocide et crimes contre l’humanité. C’est ce qu’ont rapporté des sources judiciaires à l’agence de presse française AFP.

Le parquet national antiterroriste français a décidé en octobre 2020 que Rwamucyo (63 ans) devait comparaître devant des assises. Cependant, le médecin a alors fait appel.

Il est accusé par Kigali d’avoir participé à des réunions avec les responsables du génocide à Butare, dans le sud du Rwanda, en 1994. L’une de ces réunions a eu lieu avec l’approbation du Premier ministre de l’époque, Jean Kambanda, nommé par l’Internationale Tribunal pénal pour le Rwanda à La Haye a été condamné à la prison à vie.

Le médecin lui-même nie toute implication dans le génocide. Son avocat s’apprête déjà à aller en cassation. Il appelle le dossier mince comme du papier.

Le médecin a été condamné à perpétuité par contumace en 2007.

En 2009, il a été suspendu par son employeur, un hôpital de Maubeuge, après avoir appris qu’un mandat d’arrêt international avait été émis par Kigali. Il a ensuite été licencié. Un an plus tard, il est finalement arrêté près de Paris, mais quelques mois plus tard, il est libéré.

La France refuse d’extrader un médecin dans un dossier de génocide



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