La justice a un problème après les chants : des hooligans prétendent au juge qu’ils mimaient

Après des chants discriminatoires dans le stade de football, les auteurs de ces actes sont encore trop souvent relâchés, car ils prétendent avec succès qu’ils «imitent». C’est ce que dit le ministère public. Il veut changer la loi.

Le ministère public affirme que les suspects arrêtés continuent de s’en tirer en déclarant au juge qu’ils mimaient et ne chantaient pas ou ne chantaient pas. Il s’agit probablement d’un nombre limité de cas, mais le stratagème des hooligans est une épine dans le pied du ministère public. D’autant plus que dans d’autres cas, il est plus souvent possible de traduire les suspects en justice et de les faire condamner.

La justice espère donc convaincre cette semaine la Chambre des représentants que la loi doit être amendée. Cela pourrait se faire en élargissant un article de la loi (article 141 du Code pénal), estime le procureur général René de Beukelaer, titulaire du portefeuille Football & Sécurité au ministère public.

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Selon le ministère public, davantage de cas sont arrêtés qu’auparavant. L’année dernière, 422 cas ont été traités, soit plus de deux cents de moins qu’un an plus tôt, mais nettement plus (avec également une différence d’environ deux cents cas) que les saisons précédant le corona. Le ministère public estime que cela est dû au nombre croissant d’arrestations et à la priorité accordée à la sécurité. En outre, les interdictions de stade sont beaucoup plus fréquentes que par le passé.

Pénurie

Cette semaine, la Chambre des représentants discute de la violence dans le football. Ce week-end encore, le match entre Heerenveen et l’AZ a été gâché par des feux d’artifice lancés sur le terrain. L’entraîneur de Heerenveen, Kees van Wonderen, s’est ensuite déclaré favorable à l’arrêt de l’accueil des supporters à l’extérieur lors des matches d’Eredivisie. « Cela demande tellement d’efforts policiers. Cela provoque tellement de maux de tête.

La police se montre également critique depuis un certain temps. Le chef de la police Frank Paauw écrit à la Chambre des représentants que si la police manque de personnel, le nombre de ses partisans doit être limité. « Si les risques ne sont pas supportables pour l’organisation du football professionnel, il est logique de les réduire en réduisant le nombre de supporters (à l’extérieur), au lieu d’intensifier le déploiement de la police. »

L’automne dernier, une expérience a également commencé avec une obligation de signalement numérique pour les hooligans du football avec une interdiction de stade. À Rotterdam, Leeuwarden et Utrecht, il sera bientôt possible de vérifier si les hooligans du football respectent une interdiction de zone imposée.

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