La junte militaire du Myanmar exécute quatre militants pour la première fois depuis le coup d’État


Les chefs militaires du Myanmar ont exécuté quatre militants pour la démocratie. Cela a été rapporté lundi par l’agence de presse Reuters, sur la base des informations des médias d’État du pays d’Asie du Sud-Est. Les autorités les ont accusés d’avoir planifié et perpétré des « actes terroristes ». C’est la première fois depuis des décennies que des condamnations à mort sont exécutées au Myanmar.

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Les quatre hommes ont été condamnés à mort à l’issue d’un procès à huis clos en janvier en vertu des nouvelles lois antiterroristes. Parmi eux se trouvaient le rappeur populaire et ancien député Phyo Zeya Thaw et l’écrivain Kyaw Min Yu, mieux connu sous le nom de Ko Jimmy.

Phyo Zeya Thaw a été élu au parlement en 2015 pour le parti de la chef du gouvernement Aung San Suu Kyi, qui a été renversée l’année dernière. La junte l’a accusé, entre autres, d’une attaque à main armée contre un train à Yangon, qui a tué cinq policiers en août dernier. Ko Jimmy, 53 ans, est un vétéran du mouvement de démocratisation, ayant passé une vingtaine d’années en prison entre 1988 et 2012.

Le régime militaire a condamné à mort des dizaines de personnes depuis qu’il a pris le pouvoir il y a un an et demi, mais les peines n’ont pas encore été exécutées. Lorsque la junte a annoncé le mois dernier qu’elle exécuterait les condamnations à mort, elle a rencontré de nombreuses critiques internationales. Le secrétaire général António Guterres, par exemple, a parlé d’une « violation flagrante du droit à la vie, à la liberté et à la sécurité ».



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