La journaliste de télévision Ekaterina Doentsova, adversaire de Poutine, n’est pas autorisée à participer aux élections

Ekaterina Doentsova, une ancienne journaliste de télévision russe, a été interdite de se présenter aux élections présidentielles russes qui doivent avoir lieu en mars de l’année prochaine. Son équipe de campagne l’a rapporté samedi, ont écrit les agences de presse internationales. Selon la Commission électorale centrale, elle n’avait pas recueilli suffisamment de signatures pour sa candidature.

Doentsova a annoncé sa candidature en début de semaine. Immédiatement après, elle a critiqué la présidence de Poutine et la guerre en Ukraine. « Le pays est avide de changement : la fin des combats, des réformes démocratiques, la libération des prisonniers politiques », écrit-elle sur son site Internet. «Bien sûr, je ne me fais aucune illusion sur ces ‘élections’ et, comme toute personne normale, j’ai peur. Mais j’espère que la Russie pourra être réformée démocratiquement.»

Pas un challenger sérieux

Ces déclarations font de Doentsova, 40 ans, une candidate marquante, mais elle n’a jamais été une challenger sérieux. Selon toutes les attentes, l’actuel président Vladimir Poutine repartira avec une victoire convaincante. Le Kremlin affirme même, sur la base de sondages d’opinion, que 80 pour cent des Russes soutiennent Poutine.

Les critiques sont convaincus que les élections en Russie, qui auront lieu entre le 15 et le 17 mars, ne seront pas équitables. L’exclusion de Doentsova ne fait que fournir une preuve supplémentaire de cette théorie.

Doentsova est originaire de la ville de Rzhev, située à environ 200 kilomètres au nord-ouest de Moscou. Là, elle a travaillé comme journaliste à la télévision pendant plusieurs années, jusqu’à ce qu’elle abandonne sa carrière de journaliste pour la politique municipale. Cela la distingue des autres candidats de l’opposition, qui viennent généralement de Moscou et jouissent d’une plus grande notoriété.






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