La jeune championne parle de sa diversité dans les docu-séries « Unbelievable Me : Extraordinary Stories » diffusées à partir du vendredi 3 mars sur Real Time


« La plus belle victoire est de pouvoir, à travers mon témoignage, aider les personnes qui se retrouvent dans la diversité » affirme-t-il Veronica Yoko Plebani, athlète paralympique qui, en 2011, à peine 15 ans, due à une méningite bactérienne fulminante, elle se retrouve sans quelques phalanges des mains et des pieds, le corps couvert de marques indélébiles. Mais la force intérieure ne l’a jamais quittée : aujourd’hui âgée de 27 ans, elle a pris sa revanche grâce au sport.

Son palmarès regorge de médailles – dont le bronze remporté à Jeux paralympiques de Tokyo en 2021 – mais le plus important est représenté par son engagement social, grâce auquel il parvient à être un exemple de courage et de rédemption surtout pour les personnes qui ne se sentent pas représentées.

Protagoniste des docu-séries « Unbelievable Me »

Protagoniste des campagnes de sensibilisation sur les réseaux sociaux, avec un livre à son actif « Des fleurs affamées de vie » publié pour Mondadori et un docufilm « corps à corps » projeté au cinéma l’année dernière, maintenant, le champion paralympique de triathlon arrive aussi à la télé.

Il est, en effet, parmi les protagonistes de la docu-séries « Unbelievable Me: Extraordinary Stories » qui, diffusé à partir du vendredi 3 mars, en fin de soirée à 22h40 le temps réel et plus tard disponible sur Discovery +, il raconte des histoires vraies de personnes ordinaires luttant pour surmonter des maladies graves, empêchant leur handicap de dominer leur vie.

Indépendance retrouvée grâce au sport

« Avant la maladie, j’aimais faire du snowboard, mais ce n’était qu’un passe-temps. Seul pendant ma rééducation j’ai découvert que le sport pouvait m’aider à retrouver mon indépendance. Seule, dans un canot au milieu de la rivière, j’ai retrouvé la sensation de liberté», raconte-t-elle.

A travers l’activité sportive de compétition qui, à 18 ans, lui a permis d’atteindre les Jeux paralympiques d’hiver de Sotchi sur son snowboard puis d’arriver à Rio, en 2016, en canoë, et en 2021 sur le podium à Tokyo dans la discipline du triathlon, elle a établi une relation particulière avec son corps.

La beauté inclusive, au-delà de toutes limites

« Cette splendeur de cicatrices – explique-t-il – d’un problème est devenue une solution. Tout ce que je suis capable de faire maintenant, c’est grâce à mon corps complexe que j’ai décidé de montrer pour contribuer à une représentation plus inclusive de la beauté, au-delà de toutes limites et conventions ».

Mission qu’il partage également avec les autres protagonistes des docu-séries, comme Tilly Lockeun adolescent britannique qui a reçu un diagnostic de septicémie méningococcique et utilise des bras bioniques, Nick Smith, l’un des plus petits hommes du mondeatteint de nanisme primordial ostéodysplasique microcéphalique, et l’étudiant indien Patidar Lalit affection de l’hypertrichoseconnu sous le nom de syndrome du loup-garou.

L’importance du storytelling pour sensibiliser

«Raconter mon histoire dans ce programme TV est une nouvelle aventure qui me permet de toucher un public qui ne me connaît peut-être pas encore. Entre autres, il a également été diffusé sur Discovery dans d’autres pays, comme le Brésil et le Costa Rica, dont j’ai reçu plusieurs messages de soutien et d’appréciation », raconte-t-il.

C’est justement grâce à la force de ces histoires que le handicap peut être perçu comme une occasion de parler d’accessibilité et d’inclusion.

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Normaliser est l’un des verbes préférés de Veronica qui, par cette activité de sensibilisation incessante, espère pouvoir contribuer à transformer le récit de sa vie extraordinaire – comme celle de beaucoup d’autres personnes handicapées ou de toute forme de diversité – dans une histoire commune.

Veronica Yoko, championne de la positivité corporelle

C’est un volcan en éruption continue champion de la positivité corporelle qui a également apporté sa diversité sur les podiums avec des marques importantes qui investissent dans l’inclusivité.

«Chacun de nous doit pouvoir accepter son propre corps et exprimer librement sa singularité» affirme-t-il, alors qu’il ne contient pas l’émotion pour le master en communication politique qu’il atteindra en quelques jours, après le bac+3 en sciences politiques.

En attendant il continue sa formation sportive et réfléchit déjà au projet d’un plate-forme numérique sur laquelle consolider une communauté pour offrir des opportunités de comparaison et d’échange d’informations sur le monde du handicap.

L’essence du jeune protagoniste de « Unbelievable Me » est également contenue dans la sienne nom Veronica Yokochoisi par la mère, qui dans la culture bouddhiste signifie enfant solaire et a le son d’une prédiction: « peut-être, ayant dû expliquer la signification de mon nom dès mon plus jeune âge, me suis-je peu à peu reconnu et convaincu que je suis comme ça, malgré les adversités ».

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