La guerre civile nigériane a été sous-couverte. Ce livre espère changer cela.


Bienvenue à lire ceci, où nous recommandons quelque chose d’ancien ou de nouveau à ajouter à votre pile de livres sans cesse croissante.

Je suis toujours avec toi : un règlement de comptes avec le silence, l’héritage et l’histoire par Emmanuel Iduma

Cinquante-trois ans après la fin de la guerre du Biafra, l’impact de la guerre civile nigériane dévastatrice reste largement sous-estimé dans l’imaginaire public, à l’exception du roman de Chimamanda Ngozi Adichie en 2006, La moitié d’un soleil jaune.

Iduma, un écrivain né après la guerre, a grandi en sachant seulement que l’un de ses oncles, son homonyme, a combattu pendant la guerre et n’est jamais rentré chez lui. Dans ce mélange de reportage et de mémoires, Iduma se propose d’en savoir plus sur son oncle, et par extension sur sa famille. Venant de rentrer au Nigeria après avoir passé quelques années à New York, il voyage à travers Igboland pour parler à des parents et amis de la famille qui pourraient avoir des histoires à partager. Entrecoupé de ces voyages de reportage, qui sont pour la plupart futiles, Iduma réfléchit sur sa vie de famille – son père est décédé récemment – et sur les origines de la guerre, partageant des recherches et des photographies sur ses découvertes.

Il devient clair dès le début que bon nombre des grandes questions d’Iduma – ce qui est arrivé à son oncle chef parmi eux – resteront sans réponse, car la plupart des personnes les mieux équipées pour y répondre sont maintenant décédées. Ce sentiment de perte imprègne le livre; l’auteur a également perdu sa mère dans son enfance.

Iduma arrive au Nigeria alors que les manifestations End Sars contre la brutalité policière prennent de l’ampleur et qu’un groupe séparatiste pro-Biafra appelé les peuples autochtones du Biafra ou IPOB agite pour la séparation. « Combien de temps dureront les agitations pour le Biafra ? Iduma demande vers la fin du livre. « Cela prendra aussi longtemps que les Igbos sentiront que la victoire de la guerre n’a pas encore été reconnue et expiée. » Ici, la citation souvent citée de Faulkner semble applicable : « le passé n’est pas mort. Ce n’est même pas le passé. —Tomi Obaro



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