La Grande-Bretagne n’est dangereusement pas préparée à une recrudescence des cyberattaques, avertira aujourd’hui le plus haut responsable de la cybersécurité du pays.
Richard Horne profitera de son premier discours en fonction pour révéler que les cyberattaques les plus graves ont triplé au cours de l’année écoulée.
Il appellera à une action urgente pour combler le « fossé grandissant » entre les défenses du Royaume-Uni et les menaces croissantes posées par des acteurs étatiques hostiles, notamment la Russie et la Chine.
Le chef du Centre national de cybersécurité (NCSC) du GCHQ dira : « Ce qui m’a frappé plus que toute autre chose depuis que j’ai pris la tête du NCSC, c’est l’écart clairement grandissant entre l’exposition et la menace auxquelles nous sommes confrontés, et les défenses qui sont en place. endroit pour nous protéger.
« Et ce qui est tout aussi clair pour moi, c’est que nous devons tous accélérer le rythme de notre travail pour garder une longueur d’avance sur nos adversaires. »
M. Horne dénoncera « l’agression et l’imprudence » de la cyberactivité russe, mettant en garde contre l’escalade des attaques de groupes liés à Poutine et d’opérateurs malhonnêtes.
Il soulignera également l’ambition croissante de la Chine, qualifiant Pékin de « cyberacteur hautement sophistiqué » déterminé à étendre son influence bien au-delà de ses frontières.
Le cyber-responsable ajoutera : « Et pourtant, malgré tout cela, nous pensons que la gravité du risque auquel le Royaume-Uni est confronté est largement sous-estimée. »
Ses commentaires interviendront lors du lancement de l’examen annuel du National Cyber Security Centre (NCSC), qui met en lumière l’augmentation alarmante des cybermenaces auxquelles le Royaume-Uni est confronté.
Au total, en 2023-2024, le NCSC a reçu 1 957 rapports de cyberattaques, dont 430 ont nécessité le soutien de l’équipe de gestion des incidents du centre, contre 371 l’année précédente.
Parmi ces incidents, 89 étaient d’importance nationale, dont 12 se situaient à l’extrémité supérieure de l’échelle et étaient de nature plus grave, soit une multiplication par trois par rapport à l’année dernière.