La France veut augmenter la production mondiale de pétrole au sommet du G7


Emmanuel Macron veut voir une augmentation de la production de pétrole dans le monde alors que le président français cherche des moyens de réduire le coût de l’énergie et d’atténuer la pression ressentie par les économies importatrices d’énergie.

Macron a fait la proposition à ses collègues dirigeants du G7 alors qu’ils cherchent à préciser les détails d’un plafonnement des prix du pétrole russe qui vise à faire baisser les coûts et à atténuer la flambée de l’inflation.

Le président français a déclaré que le plafond des prix devrait s’appliquer à tous les producteurs du monde, et pas seulement à la Russie, mais n’a pas précisé comment cela fonctionnerait, selon des responsables au courant des discussions.

Un responsable français a déclaré plus tard que l’idée n’était « pas un plafonnement des prix mondiaux », mais un moyen de modérer les prix via une production pétrolière plus élevée. La France veut notamment explorer les moyens de remettre sur le marché la production du Venezuela et de l’Iran, tous deux soumis aux sanctions américaines.

Le président américain Joe Biden a déjà courtisé le régime autoritaire de Nicolás Maduro au Venezuela pour tenter de refroidir le marché pétrolier.

L’intervention de la France souligne la profonde inquiétude des dirigeants du G7 quant au bilan de leurs économies. Ils ont passé le sommet à Schloss Elmau à débattre des moyens de réduire les coûts de l’énergie, le dialogue se concentrant sur une pression américaine pour un plafond sur le prix du pétrole russe.

Les responsables travaillent toujours sur les détails du plafonnement des prix du brut russe, qui serait appliqué via des limites sur la disponibilité des services européens, y compris l’assurance pour les expéditions de pétrole russe.

Les responsables avertissent que le programme est très complexe et nécessitera un travail technique intensif. Il pourrait être confronté à des défis dans l’UE où les sanctions nécessitent le consentement des 27 États membres.

Les dirigeants du G7 devraient annoncer qu’ils « accueillent » l’idée en principe tout en reconnaissant qu’il reste encore beaucoup de travail à faire pour la concrétiser. Ils sont susceptibles de charger des experts de formuler une proposition concrète.

« Nous soutenons la structure de base », a déclaré un responsable du G7 à propos du plafond du prix du pétrole russe. « Mais les détails doivent être précisés. »

Un autre a déclaré que tous les États du G7 étaient d’accord avec « l’idée de base selon laquelle nous devons réduire les sources de revenus du pétrole russe ».

Les appels de Macron à une production plus élevée sont intervenus après que l’Opep et ses alliés ont convenu plus tôt ce mois-ci d’accélérer la production de pétrole en juillet et août. Les États-Unis ont fait pression sur la cheville ouvrière du cartel, l’Arabie saoudite, pour freiner la hausse des prix du brut alors qu’elle pèse sur l’économie mondiale.

Biden entreprend un voyage au Moyen-Orient en juillet, y compris une escale prévue en Arabie saoudite.

Un responsable du G7 a émis une note profondément sceptique quant à l’idée d’un plafonnement des prix mondiaux, avertissant que cela détruirait l’incitation des pays producteurs à pomper plus de pétrole pour remplacer le brut russe évincé du marché.

Trois membres du G7 sont également d’importants producteurs de pétrole. Les États-Unis sont le plus grand producteur mondial, pompant près de 18 millions de b/j de liquides de gaz brut et naturel ; Le Canada est le cinquième plus grand, pompant quelque 4,5 millions de b/j de brut ; et le Royaume-Uni pompe plus de 900 000 b/j, juste derrière la Norvège parmi les membres européens de l’OCDE.

Reportage supplémentaire de David Sheppard à Londres



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