La France suit l’accord d’extradition de l’Iran « avec une attention particulière »

Les autorités françaises suivent « avec une attention particulière » les débats à la Chambre sur l’accord d’extradition controversé entre la Belgique et l’Iran. Le ministère français de l’Intérieur a répondu à une question de Belga.

Jeudi, la Chambre plénière se prononcera sur le projet de loi permettant à la Belgique et à l’Iran de s’extrader mutuellement des prisonniers. L’accord date du 11 mars et a été approuvé mercredi par la commission des relations extérieures de la Chambre.

L’accord pourrait ouvrir la voie à un échange de prisonniers avec l’Iran et est controversé car Téhéran ferait campagne pour la libération du diplomate iranien Assadollah Assadi. Il a été condamné à 20 ans de prison en Belgique l’année dernière pour son implication dans un attentat à la bombe déjoué à Paris. Le gouvernement belge fait pression pour la libération d’Olivier Vandecasteele, membre d’une ONG belge, emprisonné à Téhéran depuis février.

Le professeur irano-suédois de la VUB Ahmad Djalali ne relève pas de la stricte application du traité que notre pays a conclu avec l’Iran, a déclaré plus tôt à la Chambre le ministre de la Justice Vincent Van Quickenborne (Open Vld). Après tout, il n’a pas la nationalité belge. « Mais cela n’empêche pas notre pays de poursuivre ses efforts pour libérer Djalali. »

Terrorisme

« La lutte contre la menace que fait peser le terrorisme sur notre territoire national et sur la sécurité internationale est une priorité pour la France, sans faire aucune concession aux organisations promouvant le terrorisme ni aux individus, entités ou pays qui le soutiennent », a déclaré le ministère français du terrorisme. Affaires intérieures.

« Nous avons réagi avec détermination » au projet d’attentat contre un rassemblement d’opposants iraniens à Villepinte, pour lequel Assadi a été condamné, dit-on. Le ministère affirme également que la France est à l’origine de la décision début 2019 d’inclure la direction de la sécurité intérieure de l’agence de renseignement iranienne et deux personnes « directement impliquées dans la préparation des plans » sur une liste européenne de sanctions contre les organisations terroristes. En plus d’Assadi, Hashemi Moghadam, qui était à l’époque vice-ministre des Renseignements iraniens, figure également sur cette liste.

La commission parlementaire donne son feu vert à l’accord controversé sur les prisonniers avec l’Iran : « Cela pourrait déclencher quelque chose pour Djalali », espère son collègue

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