La France paiera 9,7 milliards d’euros pour la nationalisation d’EDF


Le gouvernement français vise à lancer une offre publique d’achat de 9,7 milliards d’euros pour racheter les actions et les obligations convertibles d’EDF qu’il ne détient pas déjà en septembre, alors qu’il s’oriente vers une nationalisation complète du spécialiste du nucléaire en pleine crise énergétique .

Une offre de 12 euros par action EDF serait faite aux investisseurs minoritaires, a annoncé mardi le ministère de l’Economie. Le prix marque une prime de 53% par rapport au cours de clôture d’EDF la veille de l’annonce par le Premier ministre français Élisabeth Borne de la nationalisation début juillet. L’accord impliquera également une offre de rachat des 60% d’obligations convertibles que l’État ne détient pas déjà.

L’Etat français, qui détenait déjà 84% de la société, a présenté le rachat comme un moyen de renforcer les finances d’EDF alors qu’il s’embarque dans un vaste plan de construction de six nouveaux réacteurs nucléaires en France dans les années à venir. Le groupe a été aux prises avec des arrêts de production ces derniers mois, et ses bénéfices de base ont également été entravés par des mesures politiques visant à protéger les consommateurs des hausses des prix de l’énergie.

Le gouvernement a ajouté mardi que prendre le contrôle total lui permettrait d’accélérer la prise de décision au sein du groupe. Cependant, des analystes et des personnes proches d’EDG ont déclaré qu’il était toujours confronté à des problèmes majeurs que la nationalisation ne résoudrait pas, notamment des défis industriels tels que des retards dans la construction de nouvelles centrales nucléaires et des obstacles réglementaires.

Les actions d’EDF sont suspendues depuis la semaine dernière.



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