Les Bleus s’imposent 30-29 après une première mi-temps très difficile où ils étaient menés jusqu’à 11 points. La Nouvelle-Zélande, après un retour sensationnel, est attendue samedi prochain au Juventus Stadium pour le match contre l’Italie, et elle sera furieuse
Les 957 kg de la mêlée, les coups de pied de Ramos et la vitesse supersonique de Louis Bielle-Biarrey : voilà comment la France a battu les All Blacks 30 à 29 dans un Stade de France bondé. Les Néo-Zélandais (portant des chemises blanches pour l’occasion) étaient arrivés à Paris dans le but de venger le sensationnel 40-25 d’il y a trois ans et le match perdu (quoique sans importance) dans le groupe de la dernière Coupe du Monde, et au contraire ils ont souffert C’est la troisième défaite consécutive contre les Bleus : ils ne les ont plus battus depuis 2018. Samedi prochain, les All Blacks défieront l’Italie au Juventus Stadium, et ils y arriveront furieux. La France, en revanche, a remporté un grand succès après une période très compliquée de scandales et de polémiques, la dernière en date étant le cas Jalibert, qui a renoncé à sa retraite jeudi dans une polémique avec l’entraîneur Galthié après avoir été exclu de l’effectif des All Blacks.
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Avec des Néo-Zélandais en chemise blanche, sur le fond sombre et tricolore du Stade de France, le haka prend une forme encore plus spectaculaire. Les premières minutes sont d’étude avec les All Blacks qui perdent immédiatement Finau à cause d’un coup à la tête, Lakai prend sa place, puis la France remporte la première mêlée du match et marque depuis l’entrejeu avec Ramos : 3-0. La réponse néo-zélandaise fut immédiate : un superbe ballon de Jordan pour Vaa’i, puis Savea cassa 4 plaquages et servit le remplaçant Lakai pour le 7-3 avec la transformation de Barrett. En revanche, Dupont commence à inventer, mais n’est pas aidé par ses coéquipiers : il sert Villière d’un superbe coup de pied, mais l’ailier français le gâche en donnant un coup de pied sur Jordan à son tour. Le match est vivant de flammes. Beaucoup de revirements et de nombreuses fautes en attaque des deux côtés, puis à la 27ème minute la Nouvelle-Zélande s’envole avec le numéro de Cam Roigard, qui plaque Alldritt (qui pèse 30 kg de plus que lui) et lui arrache son ballon évitant également l’intervention de Dupont et s’envolant dans le but pour 14-3. La France se réveille de sa torpeur et à la première attaque revient au score avec une longue série de charges des avants, puis Ramos élargit bien pour le débutant Buros qui écrase pour 14-10. En revanche, Beauden Barrett marque pour 17-10, puis avec le temps écoulé, il rate le +10 avant la pause.
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La France a entamé la seconde période avec un tout autre esprit. Dupont monte le régime moteur, Meafou fait sentir tous ses 145 kg et ouvre la marche en emmenant avec lui 4 Néo-Zélandais. L’équipe de Robertson est obligée de commettre une faute, la France abandonne les poteaux et tente une remise en jeu : le choix s’avère payant car Boudehent marque sur le maul qui avance et Ramos égalise sur une transformation difficile pour porter le score à 17-17. La Nouvelle-Zélande fait trop d’erreurs et à la 51e minute perd un ballon sanglant en attaque : Ramos n’y réfléchit pas à deux fois et tire en profondeur, Bielle-Biarrey ouvre les gaz et brûle deux Néo-Zélandais à grande vitesse et marque le but du dépassement, 24-17. . Robertson comprend qu’il est temps de changer: les introductions de Ratima, Tuipulotu et McKenzie accélèrent le rythme, ce dernier trouvant immédiatement 3 points pour le 24-20, mais Ramos rétablit immédiatement la distance du terrain avec le coup de pied du nouveau + 7. Un nouvel assaut des All Blacks commence, mais Bielle-Biarrey se montre également décisif en défense lorsqu’à la 61e minute il récupère Jordan qui se lance vers le but. Cependant, la Nouvelle-Zélande réduit l’avance avec deux coups de pied de McKenzie pour porter le score à 27-26 et en finale, elle semble en avoir plus, mais deux erreurs sensationnelles de la nouvelle Ratima ont mis fin à l’élan néo-zélandais. De l’autre côté, Ramos en profite et marque les points pour porter le score à 30-26. McKenzie répond encore pour -1 aux coups de sifflet du Stade de France à 4 minutes de la fin, et à la 78ème minute les All Blacks ont une occasion colossale de renverser la situation. McKenzie trouve le trou et sert Will Jordan, les Néo-Zélandais sont 2 contre 1 mais l’habituel Bielle-Biarrey arrive très vite et intercepte la passe de Jordan à Clarke et sauve le tout. Il n’y a plus d’occasions, la France ferme les volets et ferme tous les espaces : elle termine 30-29, les All Blacks une nouvelle fois battus à Paris.
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