Les demandeurs d’asile seront bientôt également hébergés dans les bâtiments de l’action jeunesse flamande. Le ministre flamand de la Jeunesse Benjamin Dalle (CD&V) affirme vouloir « prendre ses responsabilités » et met à disposition trois centres de jeunesse inutilisés. Ben Weyts (N-VA) réagit avec mécontentement : « Apparemment, la Communauté flamande doit maintenant aider à résoudre la misère du gouvernement fédéral. »
Le ministre flamand de la Jeunesse Benjamin Dalle et la secrétaire d’État fédérale à l’Asile et à la Migration Nicole de Moor ont uni leurs forces dans la recherche de places d’accueil pour les demandeurs d’asile. Dalle propose désormais des places d’urgence temporaires au sein du travail de jeunesse.
Dans deux centres de jeunesse à Beersel (Destelheide et Hanenbos), les demandeurs d’asile peuvent être hébergés pour une courte période à partir de cette semaine. Un groupe de familles et d’enfants étaient déjà hébergés mardi à Destelheide. La capacité disponible variera de jour en jour, actuellement elle est de 29 personnes.
Dalle explique à ses collègues radios de Qmusic et JOE qu’il s’agit de courts séjours d’une dizaine de jours maximum, en attendant une place dans un centre régulier. « Ces organismes ont l’habitude d’accueillir des enfants et des familles. Il s’agit d’une infrastructure simple mais avec un environnement chaleureux, où les familles avec enfants peuvent se détendre.
Un abri d’urgence est prévu dans deux bâtiments du domaine Hoge Rielen à Kasterlee de novembre à fin février. Pendant cette période, il n’y a aucune réservation pour le travail de jeunesse dans ces bâtiments. « Nous veillerons à ce que toutes les activités prévues pour les jeunes, comme les cours en forêt, puissent se poursuivre », déclare Dalle. Le refuge est réservé aux familles et aux enfants, il n’y a pas de place pour les hommes seuls. « C’est la ligne du gouvernement fédéral. » Il souligne également que Fedasil procède d’abord à un examen médical.
Il dit également être en discussion avec quatorze maisons de jeunesse et foyers de jeunesse privés. Il espère également des précisions sur le nombre de places disponibles d’ici la fin de la semaine prochaine.
REGARDER. C’est une décision drastique : les hommes célibataires qui demandent l’asile ne recevront plus d’hébergement
Insatisfaction au sein du gouvernement flamand
Les maisons de jeunesse de Destelheide et de Hanenbos sont toutes deux situées à Beersel, la commune d’origine du vice-Premier ministre flamand Ben Weyts (N-VA). « Destelheide et Hanenbos sont des institutions de la Communauté flamande », répond Weyts. « Apparemment, la Communauté flamande doit maintenant contribuer à résoudre les difficultés du gouvernement fédéral. Le tout sans aucune concertation au sein du gouvernement flamand. Et encore une fois dans le Rand flamand, une région déjà fortement sollicitée. Pour moi, rien de tout cela n’est possible.
Dalle répond à « De Ochtend » sur Radio 1 que le secteur jeunesse « assume ses responsabilités dans une crise urgente ». «Chaque région doit disposer d’une capacité suffisante, et le Brabant flamand n’y parvient pas actuellement au-dessus de la moyenne. Il s’agit d’une solution temporaire et non structurelle, mais en tant que ministre de la Jeunesse, je ne peux pas rester les bras croisés. Je ne peux pas accepter que des enfants dorment dans la rue.
Le secrétaire d’État De Moor a décidé il y a quelques semaines de ne plus offrir d’hébergement aux hommes célibataires qui demandent l’asile. Elle veut ainsi éviter que des familles avec enfants ne se retrouvent à la rue. Une série d’organisations ont fait appel de cette décision devant le Conseil d’État. Ces plaidoyers ont eu lieu mardi.
Le maire de Beersel se sent « pris par la vitesse »
Le maire de Beersel, Jo Van der Meylen (maire de liste), se sent « rapidement rattrapé » par la décision du ministre de la Jeunesse – et collègue du parti – Benjamin Dalle, d’héberger des demandeurs d’asile dans deux centres de jeunesse à Beersel. « Je comprends que de telles décisions doivent être prises rapidement, mais je suis déçu de la manière dont les informations nous sont parvenues », déclare Van der Meylen.
« Je suis humain. Les jeunes familles avec de jeunes enfants ne devraient pas se retrouver à la rue », répond le maire de Beersel. « Mais je n’ai été informé qu’hier après-midi. Je n’ai pas eu la possibilité de donner mon opinion ou mes informations à mon peuple. Notre cellule de sécurité ne peut même pas se réunir avant cet après-midi (mercredi après-midi, ndlr). J’aurais préféré faire cela dans le bon ordre, afin que nous puissions évaluer correctement les risques.»
Van der Meylen souligne également que Beersel dispose depuis 25 ans d’un centre d’accueil pour demandeurs d’asile, pouvant accueillir plus de deux cents personnes. « Ça marche bien, il n’y a pas trop de pression du centre », assure le maire. « Mais je ne peux pas estimer ce qu’un nouveau refuge apportera. Nous faisons déjà plus que ce que nous pouvons : si chaque commune pouvait accueillir deux cents personnes, il n’y aurait pas de problème.»
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