La Fiorentina folle : ils mènent deux buts contre Ferencvaros, puis reviennent et risquent de gagner

La Viola a très mal fait en première mi-temps, très bien en seconde période avec des buts de Barak et – en plein temps additionnel – d’Ikone. Les remplacements de l’Italien ont été fondamentaux pour sauver le match contre les Hongrois de Stankovic

De notre correspondant Matteo Dalla Vite

-Florence

Lors du dernier championnat, le 30 avril 2023 et entraîneur de la Samp, Dejan Stankovic a quitté Franchi avec un 5-0 écorché. En une soirée, en déclinant le Hongrois, il a failli se venger. Presque. La Fiorentina a été méconnaissable pendant une grande partie du match mais capable de surmonter le double avantage d’un Ferencvaros absolument crédible qui a frôlé la onzième victoire consécutive : les buts de Barak et Ikone (assisté par Nico) ont eu un impact sur un match dans lequel Viola ne s’est montrée à son meilleur qu’en seconde période, se rapprochant même du score de 3-2 avec Gonzalez vers le coucher du soleil. Les buts de Varga et Cissé avaient creusé un sillon qui semblait impensable la veille : Barak a réduit le déficit initial et Ikoné a retrouvé ses sensations avec le but en portant le score à 2-2 suite à une action réalisée par Parisi, dont l’entrée a changé la Fiorentina.

belles ailes

Lors de l’avant-match, Italiano a rencontré un problème : Christensen était le gardien désigné mais le gardien danois s’est blessé au droit fémoral gauche pendant la phase d’échauffement. Il y a donc Terracciano devant Kayode (confirmé à droite), Martinez Quarta, Ranieri et Biraghi, qui revient sans surprise. Maxime López se trouve devant la défense soutenue par Mandragora, tandis qu’en face Beltran mène l’attaque avec derrière lui Sottil, Bonaventura et Nico Gonzalez, qui entre dans le match avec six buts. Ferencvaros entraîné par Deki Stankovic vient d’une série de 10 victoires consécutives (Dejan en a récolté 5) et comporte les deux croque-mitaines Varga (attaquant) et Abu Fani (attaquant). Le départ est violet : Sottil court vers la gauche, mais les Hongrois balayent après un centre pour revenir. Ferencvaros avance avec le 4-2-3-1 : Abu Fani devant la défense, Marquinos en 3+1 devant qui trouve immédiatement l’étincelle après le ballon cédé par Terracciano (8′), qui rattrape ensuite pour cela en économisant sur sa gauche. La réponse de la Fiorentina a été un tir de Bonaventura (haut) et la contre-réponse a été une contre-attaque des Hongrois menés par Ben Romdhane qui était très libre d’agir dans toutes les zones du terrain) sans succès. Vous y allez, vous jouez, vous essayez toujours quelque chose : deux équipes dévouées à la recherche du meilleur : à la 18e minute, Marquinhos ne parvient pas à dévier dans le filet – grâce également à la déviation de Kayode dans un plongeon protecteur – d’un mètre, une action exemplaire de Ferencvaros avec finition Varga. Frisson extrêmement rare et violet. Alors que l’équipe de Deki continue d’avancer (une frappe non irrésistible d’Abu Fani à la 21e minute), la Fiorentina cherche des solutions mais doit avaler l’avantage extérieur : Zachariassen (un autre bon ailier de Stankovic avec Marquinhos) s’éloigne de Biraghi, tombe mais parvient à Ben Romdhane a récupéré le ballon et a rattrapé la défense de Viola en contre-attaque en centrant là où Vargas menaçait Terracciano en diagonale. Nous sommes à la 25′ et la Fiorentina doit poursuivre. A la 38ème minute, Abu Fani demande un penalty pour un tacle avec Martinez Quarta mais le fond est que la Fiorentina a du mal à trouver le moyen de faire des dégâts : Mandragora parvient au tir (43′) mais faible et central. L’axe gauche violet ne fonctionne pas du tout, y compris Biraghi et Sottil.

barak et ikoné

En seconde période, Italiano faisait immédiatement entrer Parisi à la place de Biraghi, visiblement hors de forme. Deki avance avec son premier 11 et recommence à attaquer avec des intrigues crédibles comme en première mi-temps : Ferencvaros réclame un penalty pour l’obstruction de Varga par Ranieri mais l’attaquant hongrois démarre en position de hors-jeu évident. Et c’est en tout cas l’équipe de Deki qui contrôle le match jusqu’à atteindre le 0-2 : corner de Marquinhos depuis la droite (coin douteux remporté par Abu Fani contre Kayode : qui le touche en dernier ?) et Cissé se démarque en sautant sur Ranieri. La Viola s’avère très perforable et très vulnérable. La réaction amène Parisi lui-même à voir la conclusion : glissade salvatrice de MMaee puis frappe de loin de Martinez Quarta : haut. L’Italien lance également Arthur, Kouamé et Barak qui à la 21e minute dirigent Dibusz sur un coup franc botté par Parisi, les nouveaux joueurs qui risquent de renverser la situation. La Fiorentina y croit désormais, écumant la colère et créant des occasions de but : Dibusz doit s’étirer pour mettre en corner un joli tir de Bonaventura, tandis que Deki tente de résister. L’égalisation possible vient du gauche avec Kouamé qui voit un tir bloqué devant le but par Dibusz, le ballon revient à Viola qui le remet à Nico Gonzalez : septième but de la saison et 2-2 ? Non, tout est étranglé par les hors-jeu, les trucs centimétriques de Kouamé. Kouamé tente à nouveau (frappe centrale), puis l’arbitre (pas en grande forme) donne 7 minutes de temps additionnel : Arthur le place de l’extérieur, mais de peu à côté ; puis, à la 48e minute, Parisi avance un ballon qui finit sur la tête de Nico Gonzalez, passe décisive pour Ikoné et Franchi se réjouit du match retrouvé. Il fallait gagner, mais vu l’évolution des choses, c’est bien aussi.





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