Reijnders grandit et dirige Milan
aussi grâce au couple parfait avec Fofana. Mais la lutte pour le championnat ce week-end passe avant tout par Florence
C’est le week-end des questions, car la bataille à venir est toujours aussi serrée – cinq équipes à deux points, la Juve à proximité, Milan juste en dessous après la victoire sur Empoli – et le championnat approche déjà de la mi-parcours. Bref : on n’a pas l’habitude de voir un si grand nombre d’équipes dans un si petit espace alors que la saison bat son plein. Tout cela est très beau, passionnant, vivant. Oui, mais maintenant, qui peut résister ?
puzzle de championnat
—
C’est la question des questions, celle qui gouverne toutes les autres. Comme : la lutte pour le scudetto sera-t-elle vraiment un duel entre Naples et l’Inter, comme cela semblait être le cas il y a quelques semaines, ou il pourrait y avoir des intrus de luxe, à commencer par de l’Atalante? Ou : la Lazio et la Fiorentina ont-elles dépassé leurs possibilités et sont donc vouées à se séparer ou peuvent-elles suivre ? Et encore : la Juve, qui a glissé à quatre points du sommet, saura-t-elle rester accrochée au train du Scudetto même si elle peine à rassembler les joueurs nécessaires pour entrer sur le terrain, au milieu de blessures graves et moins graves ? Nous attendons toutes les réponses pertinentes, en attendant Milan a apporté sa réponse : nous sommes là, nous n’abandonnons pas.
Quel couple
—
Bien sûr, le classement des Rossoneri reste en deçà des attentes – ils sont septièmes, à sept points de Naples avec le même nombre de matchs joués – mais Fonseca semble avoir ramené un peu de positivité et d’optimisme dans son équipe. Leao, par exemple, a une attitude différente même lorsqu’il ne brille pas, et Reijnders s’impose comme l’un des milieux de terrain les plus efficaces du championnat : il court, tacle, a le temps d’entrer, voit le but. Une croissance à laquelle a contribué Fofana, qui fait tout pour libérer le Néerlandais et lui permettre d’exprimer pleinement ses qualités. Le premier but de Reijnders était particulièrement beau, presque une photocopie de celui avec lequel Morata – oui, il a marqué aussi – avait ouvert le score. Il est vrai qu’Empoli n’a pas opposé beaucoup de résistance, mais Milan a eu le mérite de ne pas leur donner d’opportunités : les Toscans ont montré qu’ils pouvaient mettre n’importe qui en difficulté lorsqu’on leur en donnait l’occasion ; cette fois, cela ne s’est pas produit.
pièges et rêves
—
Mais les réponses les plus difficiles doivent venir de ceux d’en haut de Milan, car cette journée n’est pas du tout anodine. Il y a un choc direct, Fiorentina-Inter, qui nous dira surtout ce qu’est l’équipe de Palladino, si une splendide illusion d’automne ou un possible concurrent pour les premières places. Inzaghi prend un risque car tout le monde s’attend à ce que les Nerazzurri ne connaissent pas de ralentissement, compte tenu de leur riche personnel pas comme les autres (même s’il est désormais un peu épuisé par quelques blessures, un problème commun à beaucoup). L’enthousiasme viole la fiabilité de l’Inter : Florence rêve, les Nerazzurri travaillent pour éteindre ces rêves. Ils n’ont pas d’affrontements directs mais ils ont des engagements lourds Naples, presque jamais bon et presque toujours réussi, et l’Atalanta, qui, lorsqu’ils sont comme ils sont dans cette période, semblent imbattables. Les matchs à l’extérieur contre Turin et Rome, équipes en quête de progression, cachent des dangers. Et pour la Lazio, Parme est dangereuse, en difficulté derrière mais joue bien et semble construite spécifiquement pour créer des problèmes aux grands joueurs, ceux qui jouent le jeu et peuvent être mis en contre-attaque : en Emilia, Milan a perdu et la Fiorentina n’a récolté qu’un point. ; La Juve a été arrêtée à Turin par l’équipe de Pecchia, Naples a pris un gros risque à domicile.
SOS Juve
—
En parlant de la Juve : c’est un cas particulier. Parmi les nombreuses équipes aux prises avec des blessures, aucune n’est en difficulté comme les Bianconeri. A ce moment, l’absence de Vlahovic: celui qui l’a remplacé, s’adaptant au poste d’avant-centre, non seulement n’a pas marqué mais n’a même pas tiré au but. Après tout, ce n’étaient pas de vrais neuf, ni même de faux neuf : c’étaient des joueurs différents de n’importe quel avant-centre. Qui sait si de nouveaux signaux arriveront de Lecce de ce point de vue : après deux zéro-nul d’affilée, Thiago Motta a besoin de buts.
© TOUS DROITS RÉSERVÉS