La Finlande et la Suède restent déterminées à rejoindre l’OTAN ensemble, malgré l’opposition turque à la candidature de la Suède. Les Premiers ministres des deux pays l’ont souligné jeudi lors d’une conférence de presse conjointe à Stockholm, rapportent les agences de presse internationales. Plus tôt, le ministre finlandais des Affaires étrangères a suggéré que le pays ferait mieux de rejoindre sans les Suédois. Mais, comme l’a dit la Première ministre finlandaise Sanna Marin aux côtés de son homologue suédois Ulf Kristersson : « La sécurité de la Finlande et de la Suède est liée ».
Selon Marin, la Suède est injustement dépeinte comme un « enfant à problèmes de la classe ». Tous les pays de l’OTAN doivent accepter d’y adhérer, mais la Turquie en particulier s’y oppose farouchement. Entre autres choses, le pays veut que la Suède extrade les personnes que la Turquie considère comme des terroristes kurdes ou impliquées dans la tentative de coup d’État de 2016.
Un coran brûlé devant l’ambassade de Turquie à Stockholm le mois dernier a encore tendu les relations diplomatiques entre la Suède et la Turquie. Erdogan a déclaré mercredi que la Turquie n’autoriserait pas la Suède à rejoindre l’OTAN tant que le pays autoriserait les manifestations qui profanent le Coran. Selon Ankara, la décision de la Suède d’autoriser la manifestation « ignoble » était « complètement inacceptable ».
En mars, une nouvelle loi antiterroriste sera soumise au parlement suédois, a-t-on annoncé jeudi. Cela devrait donner plus de poids au gouvernement suédois dans son action contre les membres du PKK, qui est considéré, entre autres, par l’UE comme une organisation terroriste. Stockholm y voit une concession à la Turquie. Au cours des dernières décennies, de nombreux Kurdes ont fui vers la Suède à cause de la répression en Turquie, entre autres.
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