La fièvre de la pierre découvre si posséder les Pays-Bas offre un espace de vie aux démunis

Patrick Lodiers fait un peu pour BNN ce que Sander Schimmelpenninck a fait pour le VPRO. Attirer l’attention sur un abus qui ne l’affecte pas. Sander Schimmelpenninck a commencé sa série Le gouffre de sa propre origine – de naissance noble, élevé dans un manoir, une formation universitaire, un travail, une maison et un deuxième appartement à Amsterdam qu’il pourrait louer puis revendre avec profit. Juste pour préciser qu’il est du bon côté du gouffre. De l’autre côté du trou béant, il y a les défavorisés, les démunisles dépossédés, les pauvres.

Patrick Lodiers lance sa série Fièvre de la pierre manifeste aussi avec un Schimmelpenninckje. Il rejoint l’émission avec trois trentenaires de Zwolle, journalistes préoccupés par le marché du logement. Lodiers, 50 ans, leur montre ses “pierres achetées” au téléphone. Sa maison à Abcoude. “Regarde, c’est la longue table à manger, c’est la véranda.” Il l’a, voit son collectif occasionnel de deux locataires et un starter, mais “bien les uns pour les autres”. Sur quoi il jette sa “conscience rongeante” dans la bataille. Car ce qu’il possède est inaccessible aux autres.

Lodiers se concentre dans Stone fever sur le fossé qui se creuse entre les propriétaires et les demandeurs d’une maison. Une fois que vous avez une maison, vous devenez automatiquement riche et donc un ont et (opportunité) riche. Le sociologue Barend Wind l’appelle une lutte de classe entre les riches et les non-riches, qui se déroule sur le marché du logement. Lodiers veut aussi en faire un conflit générationnel. Mais tous les incompétents ne sont pas jeunes. Les jeunes sont les « débutants » sur le marché du logement et sont donc (toujours) insolvables.

Quoi qu’il en soit, la question qui nous a été posée lundi soir est : est-ce qu’on s’accorde un logement ? Le collectif Zwolle constate qu’il y a suffisamment de plans pour construire des maisons, mais qu’il y a tout autant d’habitants de maisons existantes qui empêchent la construction de nouvelles. On y voit un habitant de Zwolle se battre contre deux tours résidentielles au bord de la rivière. Pourquoi? Parce qu’il est imprudent de construire à l’intérieur des digues ? Ou le nouveau bâtiment gâche-t-il simplement sa vue sur l’eau ? Un autre projet de construction semble avoir été annulé en raison d’un litige sur quelques places de parking, une procédure d’opposition initiée par un riverain.

Ce n’est donc pas l’azote qui arrête la construction, manque de main d’oeuvre et de matériaux, ou je sais, mais ce sont les riverains qui entravent la construction ? Alors le propriétaire avec ses objections et ses barrages contrecarre le démarreur ? Suis-je censé comprendre ça ? Lodiers se charge de demander aux « gens intelligents » de le faire. Maxime Verhagen de Bouwend Nederland : „Participation citoyenne ? Rien contre. » Bien sûr, vous devez rester dans les limites. Jack de Vries de Vastgoed Belang pense également que la participation du public est très importante, mais pas si elle retarde ou arrête les plans de construction. Et, très étrange, le développeur du projet Zwolle pense exactement la même chose, tout comme la dame de l’association des développeurs du projet.

Kreuzberg

Lodiers emmène ensuite l’un des locataires de Zwolle à Berlin, où les habitants du quartier de Kreuzberg sont également en colère contre l’injustice sur le marché du logement. Seulement ici la comparaison est faussée, car il ne s’agit pas de « débutants » qui comprennent mal le marché du logement. Ce sont des locataires qui résistent aux propriétaires immobiliers qui ont acheté leurs logements, les ont rénovés sans demander et ont ensuite demandé un double loyer. Ces « démunis » veulent exproprier les « nantis » et donner au gouvernement le contrôle de leurs maisons. Je parie que construire et posséder les Pays-Bas cette solution sera une abomination.



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