L’arrivée de la femme Sinterklaas n’a pas été du goût du parti d’opposition N-VA, qui a qualifié l’initiative sur les réseaux sociaux de « plus éveillée que réveillée ». Il y avait également peu d’enthousiasme pour l’activité au sein de la commune (Open Vld, CD&V, Vooruit et Groen) et vers 19 heures, juste avant le début du conseil municipal, la nouvelle est arrivée que la « Reine Nikkolah » n’était pas la bienvenue à la mairie. après tout.
«Dans le contexte d’un débat ouvert sur l’inclusivité, il s’agit d’une initiative précieuse», estime la conseillère de Solidarité internationale Hafsa El-Bazioui (Verts). « Par exemple, cet artiste nous fait remarquer qu’il pourrait y avoir plus de place pour les filles dans des rôles visibles lors d’une fête d’enfants. »
Elle partage pourtant les critiques formulées au sein de la majorité. « La mairie n’est pas le meilleur endroit pour cela, par exemple, aucune fête de Saint-Nicolas n’a encore eu lieu. L’organisateur cherchera un meilleur endroit pour poursuivre cette précieuse activité. C’est certainement un événement qui mérite une place dans notre ville.
Sinterklaas est déjà arrivé à Gand le 19 novembre, entouré d’un grand nombre de Soot Petes. El-Bazioui note que cette tradition se poursuivra et que Sinterklaas fera également une apparition lors d’événements du personnel ou dans les écoles.
« À quel point pouvez-vous être condescendant ? », répond Anneleen Van Bossuyt, chef de file de la N-VA. « Cela me rappelle la proposition précédente de… Fifi Brindacier– donnez aux livres de notre bibliothèque municipale une étiquette ou un avertissement concernant le racisme. Ou même des autodafés de livres. A Gand, le doigt pédant ou les tentatives de censure ne sont jamais loin.»
Frontières raciales et de genre
La reine Nikkolah est un personnage créé par l’artiste Laura Nsengiyumva, à travers lequel elle remet en question les frontières classiques entre races et genres. Lundi soir, alors que l’événement avait déjà été annulé, l’agitation était complètement inattendue. «Je pensais déjà avoir beaucoup d’appels manqués», dit Nsengiyumva en riant.
Elle est en congé de maternité et n’avait pas son téléphone portable en vue. «Cela montre que la reine Nikkolah a toujours un effet magique sur les gens», dit-elle. « C’est une tradition, bien sûr. » L’intention est de regarder la tradition d’une manière différente, selon les villes, sans pour autant annuler le traditionnel Sinterklaas.
Mais les enfants qui se posent des questions sur le classique de Saint Nicolas, ou qui ont des livres périmés avec des images stéréotypées, ont également été autorisés à venir les échanger le 6 décembre. Ils recevraient alors un exemplaire d’une refonte contemporaine tenant compte des sensibilités.
C’est ce qui compte Rikki aide Sinterklaas de l’auteur Guido van Genechten, Luuk et Lotje – C’est Sinterklaas par Ruth Wielockx, il Jour de Saint Nicolas –livre de lecture de Lise Lambert et Hugo Matthysen ou Lotta et les lettres pour le Père Noël par Diane Put. Pour certains, comme le ministre flamand de la Justice Zuhal Demir (N-VA), cela revient à détruire des livres.
« Que ferait la reine Nikkolah de ces vieux livres de Sinterklaas ? Y compris un feu de camp ? Dans le caveau de l’art dégénéré ? Il y a un mot pour désigner les idées de la reine Nikkolah.
Il y avait déjà plus de 200 inscriptions pour l’événement à la mairie de Gand, qui ne sera donc pas autorisé à avoir lieu.