La Farnèse d’Or est née, une récompense célébrant les liens Italie-France. Échange de 84 milliards


L’Italie et la France sont de moins en moins concurrentes et de plus en plus orientées vers une collaboration substantielle permettant de définir des stratégies communes en Europe, des lignes d’action capables de poursuivre des intérêts mutuels. Une relation entre l’Italie et la France qui a trouvé avec le traité du Quirinal – signé à Villa Madama par le Premier ministre Mario Draghi et le président français Emmanuel Macron en présence du chef de l’Etat italien Mattarella – le cadre pour relancer un partenariat économique et commercial.

Les chiffres montrent que le jeu est déjà joué aujourd’hui : 1764 entreprises françaises en Italie et 1767 entreprises italiennes en France, avec un échange de 84 milliards d’euros. Ensemble, les deux pays représentent un marché de 167 millions de consommateurs et 30 % du PIB de l’UE, avec 400 000 emplois créés grâce à des investissements mutuels. Rome et Paris sont également à la pointe de l’innovation, contribuant à hauteur de 23 % aux investissements en R&D dans l’UE.

L’initiative au Palais Farnèse

L’occasion d’esquisser ces perspectives (et ces scénarios) a été fournie par le Gala del Farnèse d’or, l’événement promu dans le cadre du Palais Farnèse à Rome par la CCI France Italie (Chambre de Commerce Française en Italie) pour récompenser les protagonistes de l’économie, de la politique et de la culture dans les relations entre les deux pays.

Les gagnants : de Giorgetti et Brunetta à Scannapieco

5 prix ont été décernés. Le ministre du Développement économique Giancarlo Giorgetti et le chef de l’administration publique Renato Brunetta et le ministre du Commerce extérieur et de l’Attractivité de la République française Franck Riester ont obtenu une reconnaissance dans la sphère politique ; le PDG par Cdp Dario Scannapieco et Nicolas Dufourcq président de BPI France (Banque publique d’investissement française) ont obtenu le prix dans le domaine institutionnel. Pour l’économie, le prix est allé à Stellantis ; pour la culture à l’acteur Roberto Benigni et pour l’innovation, Isabelle Andrieu, co-fondatrice et présidente de Translated et co-fondatrice de PI Campus et PDG de Pi – School a été primée.

Masset (ambassadeur de France en Italie) : les deux économies s’intègrent

Voulu par la Chambre de commerce française en Italie, réalisé grâce au parrainage de nombreuses entreprises opérant dans les deux pays, le prix est né pas par hasard après le traité du Quirinal, qui a créé un cadre politique pour la collaboration entre l’Italie et la France et pour la poursuite d’intérêts communs. « Il y a un grand flux d’investissements italiens en France en ce moment, notamment dans le domaine de la recherche », a souligné Christian Masset, ambassadeur de France en Italie, qui s’est exprimé lors de la conférence de presse pour présenter l’initiative. «Les deux économies – a-t-il ajouté – s’intègrent de plus en plus. Les entreprises sont de plus en plus solidaires. Un exemple? L’Italie et la France développent un important projet sur l’hydrogène, pour s’assurer qu’il y ait une vraie offre européenne ». Le contexte, même géopolitique, n’est plus le même qu’il y a quelques années. «Le Brexit a modifié l’équilibre – a encore observé Masset -, conduisant à une plus grande intégration entre l’Italie, la France et l’Allemagne. La pandémie et le conflit en Ukraine nous ont fait redécouvrir l’interdépendance. Dans le passé, nous avons peut-être négligé le potentiel de collaboration entre l’Italie et la France. Maintenant, les choses ont changé. Nous avons de nombreuses convergences, qui doivent être transformées en actions communes. Cette Europe doit avoir un moteur franco-italien fort ».



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