La droite (radicale) prend-elle le pouvoir en Suède ?


Des bureaux de vote ont ouvert ce matin en Suède. Les Suédois élisent un nouveau parlement et il y a aussi des élections régionales et locales. Une prise de pouvoir par la droite n’est pas exclue, mais menace de devenir complexe en raison de la montée de l’extrême droite. Vous pouvez voter jusqu’à 20 heures et immédiatement après, les premiers sondages à la sortie des urnes sont attendus. Les premiers résultats officiels partiels devraient ensuite suivre dans le courant de la soirée. Les sondages prédisent une course au coude à coude entre le bloc de gauche et celui de droite.

Les sujets importants de la campagne sont l’éducation et les soins de santé, mais aussi la criminalité. La Suède est en proie à une augmentation de la violence des gangs. Les partis de droite et de gauche tentent de surenchérir sur des solutions difficiles, déclare le professeur de sciences politiques Li Bennich-Björkman de l’Université d’Uppsala. “En fait, ils veulent la même chose, donc la question est de savoir qui les électeurs trouvent le plus crédible.”

Bloc droit et gauche

La Suède a un paysage de partis très fragmenté, mais les nombreux partis se divisent traditionnellement en un bloc de droite et un bloc de gauche, l’un des blocs soutenant le gouvernement. Actuellement, les sociaux-démocrates de gauche forment un gouvernement minoritaire. Un gouvernement reçoit le feu vert tant qu’il n’y a pas de majorité absolue de 175 élus contre lui. La Première ministre de gauche Magdalena Andersson est arrivée au pouvoir en novembre avec 101 voix pour, 75 abstentions et 173 contre.

Premier ministre Magdalena Andersson, présidente de la Socialdemokraterna © ANP / EPA

Le parti libéral-conservateur Moderaterna (modérés) a été le plus grand parti du bloc de droite à ce jour, mais connaît une campagne difficile. Le chef du parti, Ulf Kristersson, semble incapable de séduire les électeurs. Dans de récents sondages d’opinion, le parti a même été dépassé par le populiste de droite Sverigedemokraterna (démocrates suédois). Il deviendrait le deuxième parti suédois, après la Socialdemokraterna (social-démocrate) du Premier ministre Andersson.

Jimmie Åkesson, chef du parti du Sverigedemo Craterna

Jimmie Åkesson, chef du parti du Sverigedemo Craterna ©AFP

“Choqué par les sondages”

Que le chef du parti radical de droite Jimmie Åkesson puisse diriger son parti vers un gouvernement de droite, Bennich-Björkman trouve une question difficile. “Les Moderaterna sont choqués par les sondages”, dit-elle. “Jusqu’à il y a deux semaines, tout le monde, y compris le cratère de Sverigedemo lui-même, pensait que la Moderaterna deviendrait le deuxième plus grand parti de Suède. On ne sait pas ce qui se passera si les sondages sur les résultats des élections sont confirmés. Ce sera très difficile pour le droit de ne pas “Travailler avec Sverigedemokraterna. S’ils deviennent le plus grand parti du bloc de droite, la question est de savoir comment éviter d’entrer au gouvernement. Certains partis ont dit qu’ils ne soutiendraient pas une telle chose, mais ils sont petits.”

La question de l’adhésion à l’OTAN, demandée par la Suède après l’invasion de l’Ukraine par la Russie, n’est plus un élément de la campagne électorale. “Les gens se sont adaptés à l’idée que l’adhésion deviendrait une réalité. La politique étrangère n’est de toute façon pas une question importante dans les élections”, a déclaré Bennich-Björkman.



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