La diva lionne Sarah McCoy personnalise le jazz et le blues classiques


Parmi les disques qui nous sont parvenus ce mois de janvier figure le deuxième de Sarah McCoy. La chanteuse, pianiste et compositrice de la Nouvelle-Orléans qui pourrait au premier abord vous rappeler Amy Winehouse du premier album ou Brittany Howard des Alabama Shakes, réinvente les sonorités jazz et blues qui l’ont rendue célèbre.

C’était l’année 2019 lorsque Sarah McCoy a édité un premier album intitulé ‘Blood Siren’, avec des singles comme le minimaliste ‘boogie homme‘, qui l’a curieusement établie dans des endroits comme la France, la Turquie, la Belgique et l’Allemagne, où résident ses principaux auditeurs. Vous l’aimerez si vous aimez Tamino. Ce nouveau ‘High Priestess’, sous la production de personnages bien-aimés par ici comme Chilly Gonzales et Renauld Letang (tous deux collaborateurs du premier Feist), présente un disque beaucoup plus électronique et varié, comme en témoigne sa chanson d’ouverture, ‘Armeize Moi’. Il présentera ce travail à Caprices d’Apollon le 11 avril avec son groupe.

La fondation de jazz qui a identifié la musique de Sarah McCoy n’est pas allée nulle part sur de nouvelles chansons comme « Go Blind », où vous pouvez goûter son interprétation déchirante. Et on peut dire la même chose de l’ambiant et minimaliste ‘Long Way Home’. ‘Sorry for You’, notre chanson du jour de ce lundi, oscille entre R&B et trip-hop, avec en plus un instrument oriental. Parlant du nombre de fois où Sarah McCoy a dû s’excuser tout au long de sa vie, par exemple pour sa « taille » comme l’indiquent les paroles, elle assure que si elle « se sent désolée » maintenant, c’est pour les autres. La chanson aurait pu être un tube à l’époque de Jay-Jay Johanson.

‘Oracle’ est un morceau des plus dérangeants, bien que mon moment préféré de ce deuxième album ‘High Priestess’ soit le passage du choral enivrant ‘Forget Me Knot’, presque a cappella (il introduit un orgue à la fin), et du 1 minute de long ; à ‘La fenêtre’. « Forget » n’est pas l’intermède typique qu’on oublie, mais un de ceux qui soutiennent les piliers d’un disque.

Connue comme la « diva-lionne » de la Nouvelle-Orléans, Sarah McCoy a opté pour une image iconique, tout comme certaines de ses références, chacune dans son style : Nina Simone, Billie Holiday et Amy Winehouse.


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