La dirigeante du D66, Sigrid Kaag, vise des impôts plus élevés et travaille plus longtemps : « Nécessaire pour mettre de l’ordre dans le Trésor public »

La dirigeante du D66, Sigrid Kaag, prépare les esprits à des réformes drastiques. Lors d’un congrès de son parti à Rotterdam, elle déclare que « le risque d’une récession augmente » et que « tout le monde le ressentira ».

D66 s’engage à travailler plus longtemps après la retraite, déclare le dirigeant de D66. Et travailler de plus longues heures. Elle suggère également des taxes plus élevées sur la pollution et sur « l’argent non gagné par le travail ».

Selon Kaag, les interventions sont nécessaires pour remettre de l’ordre dans le Trésor public. Elle souligne qu’une grande partie de l’argent des impôts a été utilisé à l’époque corona en accordant des subventions aux entreprises et autres institutions pour la perte de revenus. Cette année, les budgets de l’État ont de nouveau largement ouvert. Cette fois, pour guider les citoyens et les entreprises à travers la crise de l’énergie et de l’inflation.

Selon Kaag, ça suffit maintenant. « Contrairement à corona, nous ne pouvons pas assumer chaque revers. Des programmes de soutien encore plus importants aggravent par inadvertance l’inflation. Et nous ne voulons pas transmettre la facture aux générations futures, n’est-ce pas ? »

Des prix de l’énergie plus élevés

Kaag avertit également avec insistance que les prix du gaz et de l’électricité pourraient être en permanence plus élevés. « Nous devrons nous adapter à la hausse des prix de l’énergie », a déclaré le chef du parti pour le climat.

Kaag cherche de l’argent pour maintenir les finances publiques en bonne santé, en particulier parmi les revenus moyens, les entreprises et les revenus plus élevés. Pour elle, les bas revenus doivent être protégés.

Selon Kaag, qui est également ministre des Finances, les réformes sont inévitables. « Notre dette est encore faible pour le moment, mais cela pourrait changer rapidement si nous obtenons des déficits annuels trop importants et que les taux d’intérêt continuent d’augmenter. Ce que nous dépensons d’une main doit d’abord rentrer de l’autre. Cela nous évite d’avoir à réduire les coûts en situation de crise. C’est la leçon que nous avons apprise du passé.

Atteinte à l’état de droit

Dans son discours, Kaag a également fustigé les partis qui sapent l’État de droit. Elle n’en a mentionné aucun nommément, mais a été indirectement renvoyée au Forum pour la démocratie. Lors des Réflexions politiques générales, le cabinet a fait sensation en se levant et en quittant la salle des débats lors de l’intervention de Thierry Baudet.

Cela s’est produit après que Baudet eut déclaré que Kaag avait fréquenté une école qui avait formé de nombreux espions. Kaag et de nombreux autres ministres ont estimé que cela allait trop loin et l’ont clairement indiqué en démissionnant.

Toutes les parties n’ont pas apprécié cela, elles ont vu s’éloigner comme un signe de faiblesse. Mais Kaag maintient dans son discours que c’était une bonne chose. « L’affaiblissement systématique de la justice, de la science, du journalisme et du gouvernement ne doit pas être sous-estimé. La vigilance s’impose. Les petits pas aident aussi. Tenez-vous littéralement debout avec l’ensemble du cabinet, refusez aux théoriciens du complot antisémites l’accès au pays, sanctionnez la boue raciste », a-t-elle résumé.

Migration

Tout comme lors du congrès du VVD plus tôt samedi, Kaag a évoqué la crise migratoire. Cette fois, elle n’a pas mis de lignes profondes dans le sable. « Nous devons être en mesure de mener un débat large et réaliste sur la migration, basé sur des connaissances et des faits, et ainsi détoxifier le débat », a-t-elle déclaré.

« La question que nous devons nous poser est de savoir quels choix politiques nous sommes prêts à faire. Ce n’est pas effrayant. C’est complexe. Cela nécessite une politique sensée et un cap clair.

La crise migratoire est particulièrement dure pour le partenaire de la coalition VVD. Les dents longues, les partisans du VVD ont accepté samedi la loi obligatoire qui oblige les municipalités réticentes à accueillir malgré tout les demandeurs d’asile. En contrepartie, l’afflux doit être drastiquement réduit. De préférence en ce moment via un arrêt d’asile temporaire. Un quota annuel d’afflux est également soutenu par les membres du VVD.

Jusqu’à présent, de telles propositions ne pouvaient pas compter sur beaucoup d’enthousiasme du D66, mais lors du congrès du VVD, Rutte a lié son nom à la stricte restriction de l’afflux de demandeurs d’asile. Il a parlé d’« engagement personnel ».

Selon des initiés à La Haye, le cabinet a l’intention de présenter les plans à long terme de migration qui avaient déjà été promis en décembre. L’afflux, qui selon les chiffres récents pour l’année prochaine sera d’environ 50 000 demandeurs d’asile, en fait partie.



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