La Défense annule ses projets d’expansion en raison de nuisances pour les humains et les animaux

La zone d’entraînement aux explosifs de la Défense à Reek ne sera pas agrandie. Le secrétaire d’État à la Défense l’a clairement indiqué mardi soir dans une lettre envoyée à la Chambre des représentants. La Défense avait en tête huit emplacements privilégiés pour l’entraînement avec des explosifs lourds, Reek a donc désormais été éliminé. Il n’y aura pas non plus d’expansion de la Défense à Vught et Rucphen.

« Les recherches montrent que l’agrandissement du site de défense existant à Reek entraînerait de nombreuses nuisances dans la région et que de nombreuses habitations seraient affectées. En outre, l’impact sur l’agriculture et la nature est important », écrit le secrétaire d’État.

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Vught et Rucphen ont également barré
Outre l’expansion à Reek, deux autres sites privilégiés dans le Brabant seront supprimés. Le terrain d’entraînement de Vughtse Heide est épargné et celui de Rucphen a également été supprimé. Ces deux lieux figuraient dans la liste des « pratiques en zone urbanisée ». Ces lieux semblaient propices à la construction d’un village d’entraînement, où les soldats pourraient s’entraîner dans des répliques de maisons. Il a désormais été décidé que le village d’entraînement serait situé ailleurs.

Longue liste de souhaits
Après 30 ans de coupes dans la Défense, la nécessité d’un bon appareil de défense est redevenue un sujet de discussion. Mais le renforcement des forces armées ne peut se faire uniquement avec de l’argent. La défense a donc besoin d’espace. Beaucoup d’espace.

Tous les souhaits de la Défense ont ensuite été intégrés dans le programme Espace pour la Défense. Par exemple, agrandir les zones de formation existantes et en construire de nouvelles. Mais il existe également un besoin d’espace pour s’entraîner avec des explosifs (plus lourds), davantage d’avions de combat (F35), des sites d’atterrissage pour hélicoptères et des zones supplémentaires de vol à basse altitude.

Pour tous ces projets d’expansion, une liste de souhaits avec les emplacements préférés a été établie dans chaque province. S’ensuivirent des études approfondies sur la faisabilité des souhaits dans les différents endroits. Par exemple, un Rapport d’Impact Environnemental a été réalisé dans toutes les zones pour voir quels effets (pourraient être) sur le cadre de vie. Sur la base de cette EIE, ces trois sites du Brabant ont désormais été éliminés.

La décision sur la défense aérienne viendra plus tard
La Défense n’a pas encore pris de décision concernant les emplacements privilégiés pour augmenter le nombre d’avions de combat, les sites d’atterrissage des hélicoptères et les zones de vol à basse altitude. Toutes les variantes privilégiées restent pour l’instant à l’étude.

Outre Volkel, Eindhoven, Gilze-Rijen et Woensdrecht sont également concernés par l’expansion des mouvements de vol avec le F35. Par ailleurs, la réouverture de la base aérienne De Peel est envisagée comme une option de repli pour Volkel. Cet aéroport est fermé depuis 1993.

Réouverture du Peel
De Peel prévoit également la construction d’une « bande de terre ». Une piste non pavée pour le transport aérien tactique. Avec Gilze-Rijen, la lande d’Oirschotse et la lande de Rucphense. Gilze-Rijen et Roosendaal sont envisagées dans le Brabant pour augmenter le nombre de sites d’atterrissage d’hélicoptères.

La Défense recherche également de nouveaux domaines pour pratiquer le vol à basse altitude avec des hélicoptères. Trois de ces emplacements privilégiés se trouvent dans le Brabant. La plus grande zone s’étend à peu près de Gilze et Baarle-Nassau jusqu’à Etten-Leur et Achtmaal. D’autres zones d’entraînement pourraient éventuellement être situées près de Steenbergen et à l’est près de Someren.

Cranendonck est également toujours sur la liste de souhaits de la Défense. Là, il souhaite remettre en service la caserne Nassau Dietz et agrandir considérablement la zone d’entraînement. Il y aurait également de la place sur ce terrain d’entraînement pour un village d’entraînement, qui ne se trouvera de toute façon plus à Vught ni à Rucphen.

Aigre-doux
Dans l’ensemble, cela reste un casse-tête compliqué. Car comment combiner tous les souhaits de la Défense avec les autres défis du Brabant ? La députée Wilma Dirken a déjà déclaré que tout n’est pas possible.

« Nous avons de fortes ambitions dans le Brabant qui nécessitent beaucoup d’espace. Pensez à la construction de logements, à l’eau, à la production d’énergie, à l’agriculture extensive et à la restauration de la nature. La défense est en plus de cela. Je vais être honnête : tout ne va pas s’adapter. Cela nécessite également des choix clairs dans la perspective d’une politique spatiale nationale. Le sucré et l’aigre doivent être répartis équitablement. »

En fin de compte, il appartient au gouvernement de choisir parmi les emplacements privilégiés restants et de leur donner un coup dur. Cela se produira finalement au printemps 2025.



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