La culture du lys reste un sujet de discorde autour de Boterveen

La province de Drenthe ne limitera pas l’utilisation de produits phytosanitaires chez le producteur de lys Joling à Boterveen. Les résidents locaux l’avaient demandé et ont trouvé le soutien d’un comité consultatif provincial, le soi-disant Comité de protection juridique.

Selon le groupe d’action climatique Urgenda, les habitants s’adresseront déjà aux tribunaux en 2021. Ils ont ainsi imposé une obligation d’autorisation pour l’utilisation de produits phytosanitaires. « La province a ignoré cette décision et a fait appel. Cet appel semble maintenant être la raison pour laquelle la province n’est pas intervenue à Boterveen, alors que la propre commission de protection juridique de la province est d’accord avec les habitants. »

La province affirme avoir ignoré ces conseils pour plusieurs raisons. Par exemple, la commission souhaite davantage de recherches sur les circonstances spécifiques d’une entreprise et les ressources utilisées, « mais dans la pratique, de telles recherches peuvent difficilement être menées par des agences écologiques », écrit la province.

De plus, il n’existe aucune possibilité dans la loi d’interdire l’utilisation, déclare la province. Étant donné que l’on utilise des produits autorisés selon le Conseil pour l’admission des produits phytopharmaceutiques et des biocides (Ctgb), aucune règle n’est enfreinte.

Pour des raisons juridiques, la province qualifie les champs de lys de terres destinées au « pâturage et à la fertilisation ». « En l’absence de jurisprudence qui en décidera autrement, des mesures seront prises en conséquence. Cela est également conforme à la méthode de travail des autres provinces. »

Le groupe d’action AARDige Neighbours trouve la motivation de la province choquante : « La province ignore les conseils du comité de protection juridique sans bonne motivation. Ce faisant, la province défend les intérêts des producteurs de bulbes à fleurs et s’oppose aux intérêts de la nature et de la santé des citoyens. » Selon Urgenda, les riverains envisagent de faire appel.



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