Débloquez gratuitement Editor’s Digest
Roula Khalaf, rédactrice en chef du FT, sélectionne ses histoires préférées dans cette newsletter hebdomadaire.
Le président sud-coréen Yoon Suk Yeol a été destitué par l’Assemblée nationale après sa tentative infructueuse d’imposer la loi martiale la semaine dernière.
Les partis d’opposition, qui disposent de la majorité au Parlement, n’avaient besoin que du soutien de huit des 108 députés du parti Pouvoir populaire du président pour obtenir la majorité requise des deux tiers. La motion a été adoptée par une marge de 204-85.
Yoon avait survécu à une motion de destitution samedi dernier après que les législateurs de son PPP conservateur eurent boycotté le vote. Mais l’ambiance au sein du parti a commencé à changer à son encontre jeudi après un discours dans lequel il s’en est pris aux critiques et a juré de « se battre jusqu’au bout ».
Alors que la position officielle du PPP était de s’opposer à la destitution de Yoon, le leader Han Dong-hoon a annoncé jeudi que les membres devraient voter « sur la base de leur propre conviction et conscience » lors du scrutin secret de samedi.
La destitution de Yoon doit encore être approuvée par la Cour constitutionnelle sud-coréenne, qui est censée rendre son verdict dans les 180 jours suivant le vote parlementaire, mais ce délai n’est pas contraignant.
Entre-temps, Yoon sera suspendu de ses fonctions et l’autorité constitutionnelle sera transférée au Premier ministre Han Duck-soo, nommé par Yoon et technocrate de carrière, à titre intérimaire.
Le dernier président à avoir été destitué avec succès était le conservateur Park Geun-hye, qui a été démis de ses fonctions en 2017 à la suite d’un scandale de corruption et d’influence qui a déclenché de grandes manifestations de rue.
C’est une histoire en développement