La Corée du Nord tire des obus près d’une île sud-coréenne pour la troisième journée consécutive

Les autorités locales de l’île isolée de Yeongpyeong, dans la mer Jaune, près de la côte du nord communiste, ont déclaré à l’AFP qu’elles avaient envoyé des messages sur les téléphones portables des habitants leur demandant de rester chez eux. « Des coups de feu nord-coréens se font actuellement entendre », indique le message. Il est conseillé aux habitants d’arrêter leurs activités de plein air et des rapports évoquent la possibilité d’une contre-attaque de l’armée sud-coréenne. Selon Yonhap, aucun projectile n’est tombé au-delà de la frontière.

Kim Yo Jong, la sœur du dirigeant nord-coréen Kim Jong-un, nie que la Corée du Nord ait tiré samedi 60 obus près de l’île de Yeonpyeong. Au lieu de cela, il s’agissait d’une « tromperie », a déclaré Kim Yo Jong. « Notre armée n’a pas tiré un seul obus sur l’eau », indique un message via KCNA, l’agence de presse officielle de la dictature communiste isolée.

L’« armée de salauds » sud-coréennes, en revanche, aurait été prise dans le piège, selon l’interprétation alternative. Les soldats nord-coréens « ont observé la réaction » des troupes sud-coréennes après qu’elles ont allumé 60 charges explosives imitant le bruit d’un canon, a déclaré sa sœur. « Le résultat était exactement ce à quoi nous nous attendions. Ils ont pris le bruit des explosions pour des coups de feu, ont supposé qu’il s’agissait d’une provocation d’artillerie et ont inventé un mensonge sans vergogne.»

Les dernières querelles ont commencé vendredi. Les habitants de Yeonpyeong et Baengnyeong ont dû fuir pour se mettre en sécurité après que la Corée du Nord a tiré plus de 200 projectiles. La Corée du Sud a riposté quelques heures plus tard en effectuant un exercice militaire utilisant de vraies munitions sur Yeonpyeong.