Les premiers signes de dépression arrivent dans le secteur de la construction. Des avertissements largement prévus par la fermeture des robinets du Super bonus et que cependant le Pnrr il ne stérilise pas : ici, sur le Plan, il y a 9 milliards de grands chantiers attribués qui pourtant ne parviennent pas à décoller. Mais le budget 2023 reste bon et clôt une période de trois ans de forte amélioration pour le secteur de la construction.
Les chiffres deObservatoire économique ANCE 2024 présentés le 30 janvier à Rome, ils le disent très clairement : +5% d’investissements et récupération en 3 ans des 80% brûlés par la crise commencée en 2008 et terminée en 2020. La grande locomotive du Superbonus a épuisé les commandes contribuant à environ 170 milliards d’investissements cumulés en 2023. Et en bref sur la période triennale 2021-2023, agissant comme le troisième pilier de la croissance du PIB (+12,3%). Mais cela ne suffit pas à protéger une 2024 qui s’annonce, comme prévu, avec un signe négatif : l’année qui vient de commencer se clôturera sur une baisse de 7,4% par rapport à 2023. Pour la présidente des constructeurs, Federica Brancaccio, « ces sont des sonnettes d’alarme qui suscitent certaines inquiétudes.
L’Observatoire d’Ance
Les chiffres figurent tous dans un rapport présenté le 30 janvier lors d’une conférence de l’Association des Constructeurs à des représentants de tous les bords parlementaires : avec Federica Brancaccio, présidente des constructeurs, et Piero Petrucco, vice-président et numéro un de l’Union Européenne. associations et à Flavio Monosilio, directeur du centre d’études, Alessandro Cattaneo (Fi), Luigi Marattin (Iv), Antonio Misiani (Pd), Marco Osnato (FdI), Marco Turco (M5S).
Croissance en 2023 avant le ralentissement
«En 2023, en raison des crises internationales, de l’inflation et de la hausse des taux d’intérêt, le PIB italien a perdu de son élan – explique l’association des constructeurs – c’est pourquoi la contribution du secteur de la construction est importante pour la croissance économique du Village ». En rembobinant la bande, les années noires de la crise, celles de 2008 à 2020, ont envoyé 92 milliards d’euros en fumée dans le secteur. Puis le grand bond en avant : de 2021 à aujourd’hui +75 milliards soit 5% (en 2021 le secteur a connu une croissance de 29,2%). Le secteur a été poussé par le Superbonus avec 44 milliards de travaux (9 de plus qu’en 2022) et le Pnrr qui a produit +18% de travaux publics. Ici, les municipalités ont joué un rôle clé, en investissant 18,6 milliards, soit 41% de plus que les 13,2 milliards de 2022.
Les prévisions 2024 : les premières sonnettes d’alarme
Ance ne parle pas de catastrophe, encore moins de crise : ce sont, dit-il, les premières sonnettes d’alarme auxquelles il faut prêter attention. Selon les prévisions, 2024 clôturera avec -7,4%, qui sera toutefois atténuée par le bon parcours des trois dernières années. «La fin du Superbonus, le transfert de crédit, le downsizing et l’absence de politique d’incitation à l’efficacité énergétique et sismique des bâtiments entraîneront un effondrement de 27% du marché de la restructuration des logements», expliquent les constructeurs. Sur l’autre front, celui des travaux publics, une croissance de 20 % est toutefois attendue, soit 10 milliards d’euros de plus qu’en 2023. Mais elle ne suffira pas à compenser la baisse de la construction de logements.