Plus de deux mois après la réélection du président français Emmanuel Macron, la composition du nouveau gouvernement a été annoncée aujourd’hui. Ce gouvernement devra faire face à la tâche difficile de faire passer la réforme de Macron à l’Assemblée, où le parti de Macron n’a pas la majorité.

Les partis d’opposition dénonçaient déjà la « danse des chaises » dans les premières réactions au remaniement gouvernemental. Par exemple, le ministre des Affaires européennes Clément Beaune est inopinément transféré au ministère des Transports. Il sera remplacé par l’économiste Laurence Boone, qui était auparavant secrétaire générale adjointe à l’OCDE.

On s’attendait à ce que le ministre de la Solidarité, de l’Autonomie et des Personnes handicapées Damien Abad soit écarté. Il fait l’objet d’une enquête pour viol. La secrétaire d’Etat au Développement Chrysoula Zacharopoulou restera en poste. Deux charges pèsent contre elle pour viol. Les faits reprochés à Zacharopoulou se seraient produits dans le cadre de l’exercice de sa profession de gynécologue. Ils nient tous les deux les allégations.

Le nouveau gouvernement du Premier ministre Elisabeth Borne compte 41 membres, dont 20 femmes.

Futur

Parce que le gouvernement n’a pas la majorité absolue, il devra chercher des alliances au parlement. Dans des entretiens, Macron avait indiqué qu’il ouvrait la porte à des alliés de gauche et de droite « qui se rangeraient du côté de la majorité présidentielle à long terme ».

Le discours à l’Assemblée du Borne, mercredi, devrait fournir des indices quant à l’orientation du pouvoir exécutif en France dans les mois à venir. Il n’a pas encore été décidé si un vote de confiance suivra ce discours. Les partis d’opposition exigent un tel vote, mais sans majorité absolue, c’est risqué. Cela pourra être discuté lors du Conseil des ministres qui débutera lundi à 16 heures.



ttn-fr-3