Les proches n’auront également jamais à payer pour les tombes de la première génération de soldats du KNIL dans la municipalité de Midden-Drenthe. Ils bénéficient d’un statut protégé pour une durée indéterminée et ne peuvent pas être abattus. Le comité présentera cette proposition ce soir. La commune de Midden-Drenthe suit l’exemple de la commune d’Assen.
Cela concerne 77 tombes du KNIL à Hooghalen, 70 tombes du KNIL à Bovensmilde et 100 tombes d’enfants à Hooghalen. Ils recevraient initialement un statut protégé pour trente ans, avec effet rétroactif à partir de 2020. Mais le Conseil a maintenant décidé de donner le statut indéfiniment, sur l’insistance du comité.
Otto Tatipikalawan est satisfait de ce choix, mais ce n’est pas une surprise. « C’était déjà préparé de telle manière que la commune de Midden-Drenthe ne pouvait pas rester à la traîne d’Assen. Ils ont lancé le projet ensemble. On ne peut pas se gratter la tête avec le plus proche parent dans 27 ans (quand les droits expirent, ndlr). : Qu’est-ce que c’était encore ? Alors tout le combat doit être recommencé. C’est de la folie.
Bob Souisa, qui raconte son histoire au nom du groupe de travail, parle d’un « moment historique » ce soir. « Faire enfin reconnaître à nos pères après 72 ans leur fidélité aux Pays-Bas en leur accordant un statut particulier », dit-il. Sa famille, comme de nombreuses autres familles, a été forcée de venir aux Pays-Bas il y a 72 ans et a vécu dans un quartier résidentiel dans de mauvaises conditions, en attendant leur retour.
« Dans les zones résidentielles, nous avons vécu consciemment isolés de la société néerlandaise pendant des années, après tout, le séjour ne serait que temporaire », explique Souisa. « Nous devions dormir sur des paillasses et manger à la soupe populaire. Nos parents avaient du mal à s’habituer au cadre de vie. Il faisait froid dans la caserne. Du coup, il y a des familles qui ont perdu plusieurs enfants en peu de temps. . Nous prônons un monument à leur mémoire, nos frères et sœurs. Nos parents l’ont vécu comme une humiliation et un traumatisme. »
Son histoire impressionne clairement les membres du comité et elle peut compter sur un soutien unanime. « En fait, le gouvernement devrait prononcer la reconnaissance nationale », déclare Martin Leistra au nom de l’ensemble du comité. « Mais ils ne sont pas encore si loin et l’ont rendu aux municipalités. En tant que municipalité de Midden-Drenthe, nous ne voulons pas attendre cela. Nous espérons pouvoir atténuer quelque peu la souffrance. »
Le respect pour la communauté moluquoise est également évident au départ. Dans une longue file depuis les tribunes, les nombreux proches, dont Souisa et les personnes impliquées, sont félicités et remerciés.
Tatipikalawan espère également une action de La Haye. « En fait, je pense que c’est fou que vous deviez commencer à mener cette bataille soixante-dix ans plus tard dans 60 à 70 municipalités des Moluques de ce pays. Que vous deviez avoir des conversations dans soixante endroits, faire des travaux préliminaires, entrer en contact avec des conseils, avoir de mobiliser les gens pour l’élever. Alors qu’un plan national aurait été beaucoup plus facile. Rutte aurait dû y travailler.
La décision sera rendue définitivement le 20 avril. Puis le sujet est mis à l’ordre du jour comme un coup de marteau.