La commune de Hoorn ne veut pas de parc d’activités pour migrants, à l’incompréhension de Gérard

La municipalité de Hoorn n’est pas contente de loger des travailleurs migrants dans le parc d’activités Hoorn80. Gérard Fortuyn est dévasté. Pendant environ 17 ans, il a fourni un abri totalement désintéressé aux travailleurs migrants sur Neutronweg, jusqu’à ce que la municipalité en ait eu vent. Il est contre les règlements de zonage. “Si j’étais maire, j’aurais des nuits blanches.”

Au grand mécontentement de Gerard Fortuyn, propriétaire des locaux commerciaux de la Neutronweg à Hoorn. La situation l’affecte toujours. “Triste”, a-t-il répondu à la nouvelle. Malgré les efforts effrénés des politiciens et de son avocat, l’échevin Arthur Helling a déconseillé de modifier le plan de zonage de la zone industrielle. Le conseil municipal a donné son accord mardi soir.

Gérard lui-même vivait autrefois avec sa famille dans la maison au-dessus de ses locaux commerciaux. Mais lorsqu’il a pris sa retraite et a déménagé en 2005, il était important pour lui que l’espace ne devienne pas vide. Depuis lors, 10 travailleurs migrants y vivaient, jusqu’à ce que la municipalité de Hoorn en ait eu vent et l’ait fait appliquer. Le bâtiment est maintenant vide depuis un mois et demi.

“Nous pouvons réutiliser des locaux commerciaux vacants, alors que les abris sont rares. Je ne peux pas concilier cela. Ils font le travail que nous ne voulons pas faire. Nous en avons terriblement besoin. Ils paient juste des impôts et ne feraient pas de mal à une mouche. Pourquoi est-ce que ça doit être comme ça? », demande-t-il. “Si j’étais maire, j’aurais des nuits blanches.”

Nouveau refuge trouvé

Le groupe de travailleurs migrants est parti depuis. Ils ont dû quitter l’immeuble le 1er février, faute de quoi Gérard risquait une amende de 120 000 euros. “Ils sont partis”, dit-il maintenant. “Mais où sont-ils ou vivent-ils maintenant ? Je n’en ai aucune idée. Dans le parc Juliana, dans une tente, logés dans une autre municipalité ou retournés dans leur pays d’origine ?”

Joep Kieft, propriétaire de l’agence pour l’emploi Agro Jobs Holland, le rassure. Selon lui, une alternative a été immédiatement recherchée. “Ils ont été relocalisés au sommet de la Hollande du Nord. Environ 8 travailleurs migrants ont trouvé une place et je pense que les autres sont rentrés chez eux. Mais savoir avec certitude est un grand mot”, dit-il. “Nous intervenons avant qu’ils ne se retrouvent à la rue. Même s’il faut réserver l’hôtel le plus cher.”

Pourtant, il veut dire quelque chose sur la situation. “On rencontre plus souvent des cas similaires dans les municipalités. Elles filtrent toutes le plan de zonage. D’un point de vue strictement légal, cette démarche sera sans doute correcte, mais ce n’est pas chic.” Enfin, il se tourne vers Gérard : “J’apprécie vraiment sa ténacité. Ce n’est pas une question d’argent, il veut juste aider ces gars-là.”

vacance inutile

Le problème s’aggrave chaque jour, Gérard le sait. Le nombre de travailleurs migrants en Frise occidentale devrait encore augmenter dans les années à venir. Centres de distribution, abattoirs, fermes et bientôt aussi les soins de santé : tous recherchent du personnel.

Ils sont désormais devenus un maillon indispensable de l’économie (locale). Seul le logement est un obstacle permanent. “J’y ai mis beaucoup d’argent et de temps. Je vais devoir enterrer la hache de guerre maintenant que mon avis a été rejeté. J’ai du mal avec ça, parce que je vais à l’extrême.”

Une chose est sûre : les travailleurs migrants ne sont pas autorisés à retourner dans le bâtiment. Que va-t-il se passer avec ça ? “Il y a encore des lits, une douche et une cuisine. Ils sont tous enlevés, la maison est alors à nouveau vide”, raconte Gérard. “Que se passera-t-il alors ? Je n’en ai aucune idée. La décision de la municipalité ne fera qu’entraîner une vacance inutile.”

Les deux mouvements ont échoué

Les politiciens de Hoorn sont également entrés dans la brèche. Les factions locales Fractie Tonnaer et le PdvA ont présenté une motion, soutenue par la ChristenUnie, le DRP (Parti Réaliste) et le Libéral Hoorn. Ils appellent à envisager une construction de tolérance, notamment au vu de la situation qui « dure depuis pas mal de temps et il y a une forte pénurie de logements ».

Selon Roger Tonnaer, les locaux commerciaux sont “très adaptés” pour loger des travailleurs migrants. “Nous cherchons depuis des années des emplacements appropriés dans notre commune. Nous craignons que cette recherche ne prenne beaucoup de temps, alors qu’un immeuble de neuf chambres sur Neutronweg est vide. Depuis 2005, des travailleurs migrants y sont hébergés. Ils n’ont jamais causé aucune nuisance et augmente également la sécurité (sociale) dans une telle zone, surtout le soir. C’est un choix très bizarre.

Enfin, Lisa Klinkeberg (PvdA) a également pris la parole. Elle partage son avis. “Nous regrettons qu’ils aient dû quitter le parc d’activités, malgré le fait qu’ils ne causent aucune nuisance. Surtout en période de forte pénurie de logements, nous devons trouver des solutions créatives. Les parcs d’activités ont un emplacement attractif, ils deviennent beaucoup plus axé sur le public et vivre dans un parc d’activités est désormais groovy.”

Cependant, les deux motions n’ont pas été adoptées par le conseil municipal.



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