La Commission européenne cible le groupe Facebook Meta


Meta, la société mère de Facebook et Instagram, laisse-t-elle vraiment à ses utilisateurs le libre choix en matière de publicité et de protection des données ? La Commission européenne a des doutes.

Du point de vue de la Commission européenne, la société Internet Meta viole les règles numériques avec son modèle « Pay for Privacy ». Selon les autorités bruxelloises, il est incompatible avec le droit européen que les utilisateurs de Facebook et d’Instagram doivent choisir entre un abonnement mensuel pour une version sans publicité et une version gratuite avec publicité personnalisée.

Le modèle de la société mère Meta ne permet pas de choisir un service qui utilise moins de données personnelles mais qui est par ailleurs équivalent, a indiqué l’autorité bruxelloise après une première enquête. De plus, le modèle ne permet pas aux utilisateurs d’exercer leur droit de consentir librement à leurs données personnelles.

La commission a souligné que ses enquêtes n’étaient pas encore terminées. Les conclusions préliminaires de l’autorité bruxelloise se fondent sur la procédure engagée contre Meta par la Commission en mars. Meta a désormais la possibilité de consulter le dossier d’enquête et d’y répondre par écrit.

Conséquences possibles pour la méta

Depuis début mars, les entreprises doivent se conformer à la loi sur les marchés numériques (DMA). L’objectif est de créer davantage de concurrence dans les services numériques et de meilleures opportunités pour les nouveaux concurrents. L’hypothèse de base est que certains grands opérateurs de plateformes sont devenus si puissants qu’ils peuvent consolider leur position sur le marché. Le DMA devrait mettre un terme à cette situation en édictant des règles pour les soi-disant contrôleurs d’accès. Il s’agit notamment des poids lourds américains Apple, Amazon, Microsoft, Alphabet et Meta.

La commission souhaite achever le processus, ouvert en mars, d’ici un an. En fonction des résultats de l’enquête, les entreprises concernées devront prendre des mesures pour répondre aux préoccupations des autorités. Quiconque ne respecte pas la loi peut être puni d’une amende pouvant aller jusqu’à dix pour cent de son chiffre d’affaires mondial total. Pour les récidivistes, 20 pour cent sont possibles. (dpa)



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